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Critique de Alfaric


Vaut pour les tomes 1 & 2 VF, vils découpages mercantiles à la française du tome 1 VO…


Dès les premières lignes, on sent une prose qui mine de rien est de qualité. Sans effet de style très voyant, on nous livre le parfait trait d'union entre Robin Hobb et GRR Martin : on n'en n'atteint peut-être pas toutes les qualités, mais on n'en retrouve pas tous les défauts non plus (le sentimentalisme verbeux de "L'Assassin Royal" et l'arbre de Pythagore des POVs qui ne mène nulle part du "TdF").

Nous suivons donc les heurs et les malheurs du jeune Tavis, de l'assassin Cadel et du magicien Grinsa, et derrière le grand complot Qirsi, on devine assez facilement la légende urbaine du Protocole des Sages de Sion. du coup tout prend sens : à travers l'opposition Eandi / Qirsi, l'auteur traite avec grande finesse des rapports entre Goys et Juifs en abordant des thèmes tels qu'intégration, exclusion, domination, exploitation, racisme, communautarisme, métissage… On est là à des années lumières des partis pris balourds d'un Dan Simmons par exemple.
J'aime bien, c'est plaisant sans être original. Je me suis donc lancé dans la suite sans véritable attente.

Mais C'est dommage qu'on doive suivre 30 pages de prologue, 50 pages d'introduction et une mise en place assez longue qui respecte les règles de la fantasy initiatique version soap nobiliaire. On pourrait se laisser bercer par la faux rythme car c'est initialement assez linéaire et les comploteurs font un peu ce qu'ils veulent tellement les maisons nobles sont imbues d'elles mêmes (voire connes comme leurs pieds). Mais le premier twist dynamite tout cela, redistribue les cartes (un personnage ayant vraiment bien caché son jeu) et lance véritablement ce premier tome du cycle qui se termine par le bon vieil assaut d'un château.
Passé ce stade, cela se lit bien : les personnages se dévoilent et les pages défilent très vite. Il faut sans doute remercier le travail de la traductrice Sophie Troubac : un grand merci à elle !
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