L'instant n'est magique que parce qu'il vous permet d'imaginer tous les scénarios possibles.
Grandir, c'est apprendre à distinguer tous les sentiments que le monde compte.
Un homme continue à vivre tant que son existence a une utilité pour d'autres hommes méritants
L'ambition est un leurre, rétorquai-je, excédé. On nous fait croire que le bonheur est lié à la possession de tous les produits que l'on ne cesse d'inventer. On veut nous éloigner de notre vraie nature d'homme pour nous empêcher de penser, de nous révolter contre toutes les injustices engendrées par la société. Alors, on fait de nous de simples consommateurs seulement capables de courir après des rêves.
Aucune décision n'est irrévocable et chaque jour a la capacité de faire de nous un être nouveau...
Certains lecteurs sont difficiles, ils lisent un, dix, cent, mille romans et cherchent encore et encore. D'autres le trouvent rapidement. Ils le lisent et le relisent sans cesse. Et quand ils en prennent un autre, c'est toujours ce roman qu'ils cherchent à travers lui.
Chacun d'entre nous est destiné à rencontrer un livre, son livre. Un seul et unique livre qui l'attend quelque part, dans les rayons d'une librairie. Un livre qui donnera un sens à son existence, éclairera sa route, fera écho à ses douleurs, à ses espoirs, lui indiquera le chemin à emprunter, les valeurs à préserver et l'accompagnera alors jusqu'à la mort. C'est cela, un livre lumière.
Rejoindre la légèreté, la désinvolture, me laisser emporter par les courants de la superficialité afin de rire de tout et de rien, apprécier un déjeuner, un café, un moment de détente avec des copines, oublier les tragédies, les accidents de la vie et m'oublier moi-même.
Mais je m'en savais incapable. La frivolité était ma pire ennemie.
Le drame opère sur les êtres tel l'ouragan sur une ville. Avant qu'il ne survienne, tout est bruit, fureur, mouvement et confusion. Rien ne permet plus de distinguer le beau du laid, le superficiel de l'essentiel, le vrai du faux. Quand il s'abat, sa force est sans appel. Nous sommes réduits à attendre, espérer, subir et prier. Quand il s'en va, nous restons stupéfaits, les yeux grands ouverts sur nous-mêmes et les autres, à la recherche de ce que le drame ou l'ouragan a brisé ou épargné, à l'écoute de ce que notre coeur nous murmure. La lucidité nous est rendue et nous comprenons alors qui nous sommes vraiment.
En cela, la mort d'un être proche est souvent l'occasion d'un nouveau départ.
Quand elle n'a pas tout dévasté.
Les âmes ne tombent pas les unes près des autres sans que cela ait un sens. Un sens à deviner, à découvrir, à construire.