AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Little_stranger


Le sujet m'a tout de suite interpellé : le genre. Mâle, femelle ? Homosexuel, hétérosexuel, bi-sexuel ? Comment se construit un couple et avec quoi peut-il durer ?
Juste avant de commencer le roman, il y a une phrase extraite d'Orlando, le roman de Virginia Woolf : j'étais chez moi.
Etats Unis : la ville de Casablanca et sa grosse usine de pâte à papier (Casablanca Paper Company fondée en 1862) de la famille royale locale, les Adler. Au sommet de la pyramide, l'ancêtre fondateur, Louis, nous allons rencontrer ses descendants ou plutôt celui qui naît en 1978 en retard de 2 semaines sur le timing après 18 heures de souffrance pour sa maman, Peggy Sue lors de l'accouchement. L'usine est en fin de parcours lorsqu'il revient à Casablanca parce que sa mère, Peggy Sue, Miss locale dans les années 50, qui a épousé Irving Adler, l'héritier prévisible de la société, est en train de mourir d'un cancer, un cancer très invasif, très rapide.
Sauf que nous avons la chance de suivre deux descendants d'Irving et Peggy Sue : l'un est un mâle, Louis David, l'autre est une femelle, Louise Dawn et ils répondent tous deux au surnom de Lou. En fonction de leurs actions à partir de leur naissance, selon leur sexe, ils vont suivre et influencer leur avenir. Nous alternons donc les chapitres entre Louise et Louis, dont on ne saura jamais lequel est vraiment né du mariage d'un héritier qui ne voulait pas d'un empire et d'une miss, qui voulait un meilleur avenir.
Lou quelque soit son sexe, va croiser différentes personnes : ses grands-parents paternels, les Adler, coincés et déçus du mariage de leur fils, Irving, ses grands-parents maternels, les Grenier, ouvriers de l'usine, chaleureux, mais déçus aussi que leur fille, Peggy ait quitté son monde d'origine. Nous croisons aussi leurs amis, Allie (Allison) et Benny, faux jumeaux, enfants des amis de leurs parents, Mary et Donnie Phelps.
Louis et Louise quitteront tous deux Casablanca à la suite d'un évènement tragique : Louis deviendra écrivain, se mariera à Carrie et Louise, mère célibataire, sera enseignante à New York avec une fille, Dana.
Leur retour à Casablanca va leur permettre d'éclairer des pans de leurs vies respectives et de pouvoir les changer.
J'ai aimé ce roman que j'ai dévoré car tout y est abordé avec délicatesse et élégance. Les personnages ont une constante : ils sont sensibles et comprennent l'importance de l'explication, d'échanger en écoutant l'autre, de prendre ce temps qui permet de saisir la complexité d'une situation, les non-dits, les faux-semblants.
Lou, ses parents, son entourage ont trouvé écho chez moi sans tambour, ni trompette, dans le discret sillage d'un destin individuel mouvant. du coup, je vais peut être me replonger dans le précédent roman de l'auteur Julie Cohen "les inséparables" que j'avais peut être mis de côté trop vite.
Julie Cohen a une "voix" qui me plaît bien : je vais la suivre.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}