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Critique de Natiora


Solal est le dernier-né d'une longue lignée de Solal : "Toutes les deux générations, le premier-né du chef de la famille s'appelle Solal des Solal". Sa famille vit dans l'île grecque de Céphalonie et il a 13 ans lorsque le récit s'ouvre. Son père est rabbin et s'il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, il sait qu'il doit faire honneur à ses parents et à ses origines. Se montrer à la hauteur de ses ancêtres, peuple élu et brimé.

Solal entend son rôle mais compte l'endosser à sa manière. Il veut réussir et a de l'ambition. Pas par orgueil ni sens du devoir finalement. C'est plus un défi qu'il se lance à lui-même. La fin justifiera les moyens et la morale n'aura pas grande importance.

Il commence d'ailleurs par s'enfuir à 16 ans vers la France avec l'épouse du consul, dont il est tombé amoureux. Adrienne le lui rend bien mais constatera par la suite le caractère ombrageux et fantasque de Solal, dont les réactions peuvent être aussi vives qu'inattendues.
Adrienne a des relations qui seront fort utiles à la carrière de Solal, qui vivra à Paris et deviendra député, directeur de journal puis ministre.

Sa route se séparera de celle d'Adrienne avec inélégance mais sincérité, pour aller vers un autre amour. Là commence la deuxième partie du roman.

Solal est typiquement le genre de personnage que j'adore rencontrer dans les fictions. Un bad boy en costard. Il n'a pas un mauvais fond ; il court vers un idéal dont il ne se rend même pas compte qu'il ne lui ressemble pas. En chemin, il balaie les coeurs amoureux, le père oublié, les oncles abandonnés, les principes bafoués, les origines sa lignée. Il pourrait avoir tout pour être heureux mais c'est un éternel insatisfait, qui fuit littéralement au moindre échec, sans donner de nouvelles. Il peut être doux comme le miel et cruel la seconde d'après. S'en mordre les doigts et recommencer aussitôt.

Les aventures de Solal sont racontées en alternance avec celles des oncles de Céphalonie, que j'ai allègrement sautées sur la fin. Il y a une atmosphère surréaliste à laquelle je n'ai pas accroché et qui a gâché mon plaisir de lecture.

Je sais que je ne lirai pas le deuxième volet, intitulé Mangeclous, qui est pourtant dans ma PAL. Mangeclous est un des oncles et le roman retrace le voyage des cinq cousins que justement j'ai lu en pointillés. Quant à Belle du Seigneur, il revient sur la relation entre Solal et Adrienne et je ne tiens pas à en apprendre davantage sur leur histoire d'amour qui n'est pas des plus exaltantes qui soit.

Sans le vouloir, je pense avoir lu le roman de la trilogie qui me correspond le plus
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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