La croissance économique est la religion du monde moderne. Elle est l’élixir qui apaise les conflits, la promesse du progrès indéfini. Elle offre une solution au drame ordinaire de la vie humaine qui est de vouloir ce qu’on n’a pas. Hélas, elle est devenue intermittente, fugitive… les krachs succèdent aux booms et les booms aux krachs. Comme les sorciers qui veulent faire venir la pluie, les hommes politiques lèvent les mains vers le ciel pour la faire tomber, aiguisant le ressentiment des peuples, quand elle n’est pas au rendez-vous. Tout à la recherche de boucs émissaires, le monde moderne évite pourtant la question centrale : que deviendrait-t-il si la promesse d’une croissance indéfinie était devenue vaine ?
A notre tour de repenser l'idée que nous nous faisons d'un monde en harmonie avec lui-même, qui nous fasse sentir "l'avant goût du bonheur et de la paix"...
On aimerait penser que le climat offre aux humains l'accès à une sorte de conscience universelle de leur commune dimension terrestre. On en est trés loin.
Enquête après enquête, le résultat est le même : le bonheur régresse ou stagne dans les sociétés riches, en France comme ailleurs.
En distinguant radicalement le sexe et le sentiment amoureux, la sexualité numérique fait perdre la capacité de reconnaître l'autre dans son intégralité, comme une personne, dans une relation où chacun attend de la personne aimée qu'il lui ouvre les portes d'une vie à inventer.
La Chine n'a pas fini d'inquiéter ...
Les réseaux sociaux excitent la compétition pour attirer l'attention et induisent la surenchère dans la singularisation, par la provocation, l'exagération, le défoulement, voire la jouissance à dire l'indicible, à montrer l'irreprésentable.