Quand on croise l'homme de sa vie, on le sent tout de suite, on le reconnaît, c'est inné, c'est inexplicable, le coeur s'envole et le corps s'embrase. Faisant fi du passé, des préceptes établis et des croyances jusque là ancrées profondément dans sa vie, on se lance, tête baissée, le coeur battant et un sourire niais aux lèvres, dans la seule aventure qui vaille désormais la peine d'être vécue.
Alors qu'elle s'apprête à interviewer un célèbre écrivain dans un bar, Marianne, jeune journaliste de 34 ans rencontre
Virgile, de quelques années son aîné, et immédiatement, inextricablement, irréversiblement, ils sont attirés l'un vers l'autre, et électrisés sur place. Coup de foudre, pouls qui s'accélère, mains moites et regards hésitants, sourires en coin et tchin! le destin est scellé.
Alors que leurs vies à tous les deux n'avaient plus de sens, ni professionnellement, ni personnellement, leur rencontre chamboule leur quotidien : désormais c'est sûr, à deux c'est mieux.
La passion les dévore, elle les dépasse, ils s'enivrent d'elle, jusqu'à plus soif, encore et toujours, ce sont leurs corps qui s'unissent, leurs âmes qui s'aiment, leurs coeurs qui brûlent d'amour, de promesses et de toujours, il y aura un enfant, peut-être plusieurs « imagine un bébé avec tes yeux mon amour, ce sera le plus beau » ; hier est révolu, n'ayons foi qu'en un lendemain meilleur, plus drôle, rions mon amour, croquons-la cette vie qui nous a malmenés, trinquons aux erreurs mais trinquons surtout à nous. Pour toujours.
Mais la passion, aussi incandescente soit-elle, porte avec elle ses côtés les plus sombres ; au-delà des doutes et des peurs, des adieux lancés à bout de bras puis balayés de l'autre, il y a un autre mal, imbattable celui-ci, qui dévore
Virgile peu à peu, aussi lentement que l'amour l'a ravagé subitement.
Virgile est malade.
Que peut-on faire contre le destin? Comment continuer à croire en quoi que ce soit quand la vie vous reprend ce qu'elle vous a servi sur un plateau d'argent, un mardi après-midi, accoudée à un bar, alors que vous étiez jusque là sans espoir ? Et surtout, pourquoi ? Ça n'a aucun sens, c'était si beau, c'était parfait, alors pourquoi ? Et pourquoi lui, pourquoi maintenant ?
Les amants météores est un véritable trésor comme je les aime ; j'ai pleuré, énormément, jusqu'à ne plus rien voir de ce qu'il y avait écrit sur les pages, j'ai vibré, j'ai ri aussi, j'ai pleuré à nouveau car qu'y a-t-il de plus beau qu'un amour inespéré, promesse de jours meilleurs, qui n'en rêve pas ? Ce roman a fait écho à mes craintes les plus intimes, celle notamment du « trop tard » qui pèse chaque jour au-dessus de nos têtes. S'il est une leçon que je peux retenir de ce roman, c'est celle-ci : il n'est jamais trop tard et tout est possible ; seule la mort est irréversible mais nous avons, avant cette fin assurée et prédestinée, le pouvoir de tout changer. Alors vivons chaque instant comme si c'était le dernier, aimons fort, aimons trop, mais aimons. Sans retenue aucune.
Merci Éloïse pour ce merveilleux roman.