L'opération masse critique de Babélio m'a permis de découvrir le premier roman de cet auteur et j'espère que ce ne sera pas le dernier ! Sorti le 8 janvier 2015,
Babylone Underground fait partie de la rentrée littéraire de janvier des éditions
Serge Safran que je remercie chaleureusement pour cet envoie ainsi que Babélio.
Eloïse Cohen de Timary, originaire de Paris signe là sa première oeuvre avec brio et style. Un roman que je décrirais comme concis mais pas”court”. Tout ce que l'on doit connaître tient en 211 pages et ce qui n'est pas dit n'est pas essentiel, ce n'est pas sur cela que l'auteur veut insister. Mais j'y reviendrais plus tard.
Mon avis
Une tranche de vie, une renaissance touchante.
Babylone Underground pose la question de l'identité, est-ce le nom, est-ce notre volonté, notre corps qui fixe qui nous sommes ? C'est ce que va expérimenté Gaston Galibert après s'être fait passé pour mort. Changeant d'abord de nom et de sexe dans le même temps, il va renaître en tant que Marguerite Schwartz, une jeune juive décédée. Une fois transformé en femme, Gaston est prêt pour l'aventure, prêt à vivre sa vie ou celle de Marguerite, est-ce vraiment sa vie ? Dans tout les cas le voici parti à Buenos Aires pour vivre dans un quartier de transexuels.
Il va découvrir des travestis qui étaient plus femmes que certaines femmes, il va découvrir qu'on peut être ce que l'on veut. Chose que son père avait déjà tenté de faire en changeant son nom juif “Rosenbaum” en “Galibert”.
“Tu vois, j'ai mis du temps à comprendre tout ça -que le corps ne dit pas toujours la vérité.”
Une course poursuite vers une nouvelle identité, vers le bonheur et une fuite de ce que l'on a été et qui nous a déçu. Finalement au bout du chemin, est-on plus heureux ? Après avoir traversé des événements houleux comme le mondes des transexuels, des prostituées, avoir fréquenté des gangsters, notre héros nous donne la recette du bonheur : décider par soi-même de la vie à mener ! Peut-être enfoncerons-nous des portes ouvertes mais
Babylone Underground en remet une couche et ce n'est pas pour me déplaire.
Je disais précédemment que l'auteur faisait quelque chose de concis et qu'ils ne manquent rien parce qu'au départ je me demandais comment tous les trucs et astuces de la mise en scène de la mort avait été réalisé. En fait le roman ne porte pas sur ce genre de sujet et les détails ne sont là que s'ils importent donc pas besoin de fioritures et c'est là un des talents de l'auteur.
A la fois tragique, boulversant et drôle,
Babylone Underground est un récit pétillant qui bouscule les stéréotypes et les préjugés.
J'ai adoré lire ce roman et tout particulièrement cette écriture avec des énumérations qui nous prennent dans le tourbillon de la vie de Gaston. Une plume à suivre à l'avenir.
Une lecture que je recommande !