AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nathaliebullat




Roman d'aventure exceptionnel, violent, puissant, troublant. Sylvain Coher doit être un fils de Conrad ,de Pierre Loti ou d'Hemingway ! Il rentre dans la cour des grands conteurs de voyages, de tempêtes, de naufrages. C'est écrit dans une belle langue directe, détaillée, concise. Il nous fait vivre une aventure prenante sur un voilier volé dans une mer sournoise qui caresse autant qu'elle frappe : le vent , le sel, la peur, la colère, la fuite sont au rendez vous

Deux jeunes hommes, des petits voyous, Lucky et « le Petit » sont en fuite depuis l' Italie où ils ont été mêlés à une sombre histoire.. de Marseille ils gagnent st Malo dans le but de rejoindre l'Angleterre. Ils s'inventent un avenir, il faut fuir loin, très loin du Sud ! Lucky s'éprend d'une jeune fille « la Fille » qui rejoint le groupe. il ne tient pas compte de la jalousie de son camarade. Nos trois antihéros volent un voilier, plutôt un vieux rafiot, une coquille de noix portant un nom gaélique « Slangevar » sans rien connaitre de la navigation, sans carte marine, sans matériel de secours ou si peu ! La « Fille » leur explique ce qu'elle connait du fonctionnement d'un compas, de la rose des vents et des points cardinaux.les garçons découvrent la bôme, le foc. Les voila partis, ils avancent, roulent, glissent tout d'abord sur une mer lisse mais la tempête les guette ,l'océan gronde et ce voyage qui devait durer deux jours s'éternise. le plus terrible ce sont les nuits sur une mer noire. le froid , l humidité s'infiltrent partout.!
» le sel les ronge comme le fer » Ils affrontent la houle, les vagues « vénéneuses » les cargos qui croisent sans les voir…ils dérivent sur l' Atlantique Nord sans le savoir..je vous laisse découvrir ce qu'il adviendra de ces trois jeunes gens à peinte sortis de l'enfance. En voulant échapper à l'enfer ils se jettent dans un autre enfer ,encerclés par une mer cruelle, » une prison sans murs » ,ils semblent entrer dans le néant .
« un cauchemar ne s'efface que si un second prend sa place » nous dit l'auteur et nous rappelle » Qu'il faut avoir navigué pour savoir prier » On ne sort pas indemne de cette aventure maritime !!
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}