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Citations sur Mafia chic (10)

Mais la vraie documentation, on ne la mettrait jamais sur informatique. JAMAIS. On se transmettait le savoir-faire de génération en génération. Tu copines avec un journaliste d’investigation, tu bois des coups avec lui dans des bistrots faussement stylés de la rive droite, tu lui donnes des biscuits. Tu le maintiens sous perfusion pendant plusieurs années. Ce naze est trop content d’arriver devant son rédacteur en chef pour lui annoncer qu’il « a des choses ». Qu’on va pouvoir mettre « Exclusif », « Révélations » en tête d’un papier qui a été fabriqué de A à Z dans l’usine à mensonges de l’État. Ce que te raconte le journaliste, en contrepartie, quand tu vas jusqu’à l’inviter à dîner chez toi, et que ce con croit vraiment que vous êtes des vrais copains, eh bien, tu l’écris pour être sûr de ne pas l’oublier. Tu fais remonter, si ça vaut le coup. Mais t’es pas assez lourdaud pour le mettre dans une bécane, non ! La note sur Vitale, elle resterait dans l’armoire aux secrets. Le coffre du service, sans existence officielle. On actualiserait juste le dossier qu’on avait déjà sur lui.
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Les fauves, s’attaquent toujours aux individus isolés ou affaiblis.
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Les gens sont prêts à en dire beaucoup pour avoir la paix.
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Tu ne sais pas ce que ça signifie, de vivre dans la peur de la trahison, de savoir qu’à chaque instant un de ces salopards qui te font des courbettes est prêt à publier les pires insanités sur toi, si cela lui permet de briller. Et puis, tu ne comprends pas que tous ces gens sont des parasites. Qu’ils vivent à nos dépens, qu’ils se nourrissent de nos faiblesses, que, sans nous, ils ne seraient rien.
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Les gonzesses, on les saute pas qu’avec des promesses sur le tissu social à recoudre ou l’industrie sidérurgique à sauver ; les bagnoles, elles coûtent bonbon : CX, 607, Velsatis, il faut bien les entretenir et les faire rouler. Sans oublier les voyages.
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Il existait toutefois pour tous ces délinquants en puissance une sorte d’oral de rattrapage. Cela s’appelait « la bonne foi ». Une notion qui reposait sur l’accumulation des conditions : une enquête sérieuse, un but légitime, l’absence d’animosité personnelle, et, pour agrémenter le tableau, la prudence dans l’expression. Avec cet arsenal, le jour où on est face à une demande d’interdiction, qu’est-ce qu’on fait ? On considère que le public, troupeau de nains imbéciles, n’a pas le droit de se faire une idée tout seul ? Qu’il est trop niais, trop immature ?
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...la loi française ne permet pas d’écrire n’importe quoi. Il faut apporter une preuve « parfaite et corrélative aux diverses imputations formulées, dans toute leur matérialité et leur portée
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Qu’il avait fallu travailler, se battre, se distinguer pour obtenir sa place au soleil. Les Gentils Nantis ! Jamais passé le périphérique. Jamais imaginé les vacances, l’été, dans la caravane. Pour eux, c’était juste des références kitsch et dépaysantes.
Lui ne serait jamais l’un des leurs. Mais personne ne le savait. Qui aurait pu comprendre ? Il n’y avait rien à comprendre. Pas de secret grandiose. Juste une succession d’abandons, de petits mensonges, de silences.
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Douze années d’amoureuse complicité clandestine avaient appris à la Reine mère que le fils de plâtrier sicilien disait ce qu’il faisait et faisait ce qu’il disait. C’était un primaire, un vrai. L’instant de l’addition avait marqué le coup de grâce : « Tu sais bien que tu n’as rien à craindre de moi. Quoi qu’il arrive, nos secrets nous appartiennent. Jamais, tu le sais bien, je ne te trahirai ! »
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La mère et la fille ne se ressemblaient guère. Elles avaient juste en commun une abondante chevelure, une ligne de sylphide et un port de tête altier. Laure était, de l’avis général, considérée comme une jolie fille mais avec un côté garce qui ne déplaisait pas.
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