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Citations sur Entraves (10)

Alternant flash-back et scènes d'hôpital, "Entraves" décrypte un cheminement lourd de conséquences, pointant du doigt faiblesse et machiavélisme.
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…Une part d’ombre constitutive de chaque être, ce dont la jeune femme avait pleinement conscience…
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- Mais comment ai-je pu subir l'emprise de deux hommes coup sur coup?
- C'est assez fréquent en fait, Emma.
Vous êtes de type "dépendant affectif" comme on le nomme dans notre jargon. Une faille affective vous pousse vers des relations fusionnelles ou de dépendance, n'est-ce pas?
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BIG FAT FIVE STARS!!!!!!
Mon premier 5 étoiles depuis des siècles! Ce roman est une bombe! Je ne saurais écrire une chronique digne de ce nom parce que je suis encore sous le coup des émotions.
Osé, anticonformiste, poignant et super intelligent!
Ce roman psychologique (j'ai envie de dire psychiatrique) traite des pervers narcissiques (PN): ces hommes en apparence anodins voire charmants qui nous démolissent petit à petit et nous vide de toute notre substance.
L'auteur nous parle à travers le couple de Illario et Emma autant du PN (enfance, passé, évolution) que de sa victime (comment se trouve-t-on dans cette toile, ce qu'ont devient). Elle nous révèle l'arme la plus puissante d'un PN: la culpabilisation! et le moyen (l'unique) de s'en libérer.
Ce roman était un coup de cœur, un coup de poing, une libération, une réponse, un espoir et une superbe lecture.
Je salue l'énorme travail de recherche, la grande intelligence avec laquelle l'auteur a abordé ce sujet et a amené son histoire, ainsi que la beauté de l'écriture. Oui, ce roman est beau, malgré la noirceur du sujet, il y a des passages presque poétiques et un merveilleux message d'espoir.
Bref, lisez ce livre, s'il est dans votre PAL sortez-le tout de suite, s'il l'est pas trouvez-le! Vous ne serez pas prêts à l'oublier!
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Emma avait l'impression de subir un interrogatoire. Elle lui relata ses neuf années de mariage, l'emprise insidieuse, les humiliations sexuelles, les manipulations financières, le harcèlement quotidien.
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— Je suis le docteur Morlov. C’est moi qui vais vous soigner pendant votre séjour. Vous avez bien mangé à midi ?
Une voix douce et pondérée qui résonne comme une berceuse.
Pas suffisamment douce toutefois pour évacuer le vertige et cette sensation nauséeuse, conséquence d’un long sommeil comateux et agité.
Une vie en miettes s’étale devant moi.
Une vie faite de regrets et de désillusions.
Mon passé et les raisons de mon internement m’apparaissent clairement.
Malheureusement.
Je les chasse aussitôt.
Une douleur trop vive que je n’ai pas l’intention d’examiner à nouveau.
Pas le moment pour les interrogations.
Ne pas penser.
Faire le vide.
Parler d’autre chose.
Impossible néanmoins… Le doute est plus fort.
— Depuis combien de temps suis-je ici ?
Éludant totalement ma question, le docteur m’en pose une autre, d’un ton énigmatique :
— Avez-vous encore des idées noires, Madame Morelli ?
Cette question me déstabilise.
Nulle envie de me livrer à quelconque introspection.
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Illario avait peut-être raison, elle était certainement dépressive. Elle avait en effet tout pour être heureuse. Une petite fille adorable, un mari disponible puisqu’il ne travaillait pas depuis qu’il s’était mis en tête de faire fortune avec l’or noir, la truffe, en s’investissant à fond dans le cavage. Avec ses chiens tout d’abord. Puis avec de mignons petits cochons venus s’ajouter à la meute. Ils avaient aussi une grande maison certes vétuste, mais de celles qu’elle avait par ailleurs toujours rêvé d’avoir. Retirée, en pleine campagne… Et elle exerçait le métier auquel elle aspirait déjà étant enfant, professeure de lettres.
Pourquoi alors ce profond sentiment de vide et d’inanité ?
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Pourquoi s’obstinait-il à mettre le journal télévisé quand ils passaient à table ?
Ne voyait-il pas qu’il traumatisait Louise ?
S’était-elle formulé la question consciemment ?
Difficile de savoir… Emma était aussi énigmatique qu’Illario était égoïste.
La lassitude la minait. Elle refusait néanmoins de le recon-naître…
Elle n’en pouvait plus de sa vie.
Qu’aurait-elle pu y changer ?
Illario avait peut-être raison, elle était certainement dépressive.
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Illario jeta sur sa femme son regard noir plein de reproches. Bordel ! Impossible de terminer un repas dans le calme…
Emma se leva docilement en prenant sur elle pour ne pas exploser, redressa la chaise, alla chercher le chausson dégoulinant de bave, retourna se laver les mains. Néron la suivait, essayant de récupérer la pantoufle, sautillant derrière elle, tout guilleret, déposant au passage de la salive sur son pantalon, la langue pendante et sa queue remuant frénétiquement.
Les gestes d’Emma étaient mécaniques et nerveux. Une tension contenue couvait à chaque instant. Résignation et bouillonnement cohabitant difficilement en elle et menaçant d’imploser.
« Puisque tu es debout, ramène-moi du fromage et un dessert. »
Illario avait à peine touché à son assiette.
— Les lasagnes ne sont pas bonnes ? demanda Emma d’un ton qui traduisait une déception mal dissimulée.
— Tu plaisantes, j’espère… Quand tu les auras goûtées, tu poseras plus la question…
Sa réponse n’était que mépris. Comme d’habitude.
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Émanation d’alcool et de javel mêlés.
Des relents de transpiration méphitiques flottent aussi comme de vagues cadavres venus éveiller ma conscience encore emmitouflée dans la ouate.
Une douleur fulgurante, semblable à du verre pilé, explose sous mon crâne, suivie de répliques tout aussi fortes, m’extirpant de mon apathique torpeur.
L’aigreur et l’amertume d’un passé encore indistinct affleurent.
Où suis-je ?
Combien d’heures ?
De jours peut-être ?
Je parviens à soulever mes paupières au prix d’un incommensurable effort.
Un plafond blanc.
Des murs blancs.
Une pièce vide.
Vide et absence qui absorbent mon âme consumée.
Quelques bribes d’une voix sans visage parviennent néanmoins à la surface de ma conscience.
« Bouffée délirante », « dépression », « cyclothymie »…
Un grincement.
Puis le silence.
Puis le noir.
Une obscurité si dense qu’il me semble la sentir s’immiscer en moi. Infâme vermine remontant le long de mon nerf optique, solidement agrippée à ma conscience. Je secoue désespérément la tête de gauche à droite pour tenter de m’en délivrer.
En vain.
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