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Critique de IreneAdler
Challenge Plumes féminines
Bon, le Philippe là, il ne se prend pas un peu au sérieux ? Fort de sa première expérience sexuelle, il pense savoir plus de choses, tout mieux comprendre que Vinca, son amour de jeunesse ? Alors qu'elle est très lucide sur la "trahison" de son amoureux et sur le fait que cette connaissance physique ne change ni la face du monde ni la vie, en général (s'il y a consentement. Il y a consentement ici).
Bon, le Philippe se la joue un peu trop. Et Vinca se laisse quand même beaucoup malmener, par lui, par sa mère, par l'auteure. Colette a quand même une drôle de vision de son personnage féminin, qui ne semble exister qu'à travers les autres, dont les émotions mêmes sont confisquées (alors qu'elle est triste, c'est toujours ce cher Philippe qui joue les malheureux). Sa mère lui interdit quasiment de faire des études pour s'occuper de la maison alors même qu'elle ne le souhaite pas. Et l'auteure semble avoir décidé de la sauver un peu tout à la fin, de lui donner enfin un peu d'indépendance.
S'il fallait retenir quelque chose de l'initiation sexuelle de Vinca, c'est bien ça : Philippe se rend enfin compte qu'elle est un être humain à part entière.
Et pour le style. J'avais lu des textes de Colette que j'avais trouvé vraiment très agréables, vivants, vraiment bons. Mais là... J'ai lu que le roman avait été en partie publié en feuilleton. Voila qui explique les répétitions (on le saura que les yeux de Vinca sont bleus comme les chardons). En revanche, sur la psychologie des personnages et leurs conversations... C'était surjoué, voire caricatural. Je veux bien que les personnages soient des ados qui grandissent et voient leurs sentiments évoluer, mais est-ce une raison de les faire si outrés, si ridicules presque ?
C'est un des romans les plus connus de Colette, mais je ne suis pas convaincue que ce soit son meilleur...
Bon, le Philippe là, il ne se prend pas un peu au sérieux ? Fort de sa première expérience sexuelle, il pense savoir plus de choses, tout mieux comprendre que Vinca, son amour de jeunesse ? Alors qu'elle est très lucide sur la "trahison" de son amoureux et sur le fait que cette connaissance physique ne change ni la face du monde ni la vie, en général (s'il y a consentement. Il y a consentement ici).
Bon, le Philippe se la joue un peu trop. Et Vinca se laisse quand même beaucoup malmener, par lui, par sa mère, par l'auteure. Colette a quand même une drôle de vision de son personnage féminin, qui ne semble exister qu'à travers les autres, dont les émotions mêmes sont confisquées (alors qu'elle est triste, c'est toujours ce cher Philippe qui joue les malheureux). Sa mère lui interdit quasiment de faire des études pour s'occuper de la maison alors même qu'elle ne le souhaite pas. Et l'auteure semble avoir décidé de la sauver un peu tout à la fin, de lui donner enfin un peu d'indépendance.
S'il fallait retenir quelque chose de l'initiation sexuelle de Vinca, c'est bien ça : Philippe se rend enfin compte qu'elle est un être humain à part entière.
Et pour le style. J'avais lu des textes de Colette que j'avais trouvé vraiment très agréables, vivants, vraiment bons. Mais là... J'ai lu que le roman avait été en partie publié en feuilleton. Voila qui explique les répétitions (on le saura que les yeux de Vinca sont bleus comme les chardons). En revanche, sur la psychologie des personnages et leurs conversations... C'était surjoué, voire caricatural. Je veux bien que les personnages soient des ados qui grandissent et voient leurs sentiments évoluer, mais est-ce une raison de les faire si outrés, si ridicules presque ?
C'est un des romans les plus connus de Colette, mais je ne suis pas convaincue que ce soit son meilleur...
