Il faut réussir un suicide au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour éviter de mourir idiot.
Comte de Saint-Germain
Bon anniversaire, Marilyn !
Dis-toi que ça te fait un an de moins à vivre !
- Bonjou-ou-our maman ! Bonjour papa ! Bonjou-ou-our monsieur !
Coucou !
Vous avez vu, il pleut !
C'est bien, la pluie. Il en faut de l'eau, hein ?
- C'est vrai qu'il n'a pas l'air facile. Les deux autres ne sont pas comme ça, au moins ?
- Non, eux seraient passés en soupirant et en vous bousculant sans s'excuser.
- MM... Et ça fait combien ?
- Le tout, trois cents euros-yens.
- Ah, tout de même... Est-ce qu'on peut payer...
- A crédit ? Chez nous ? Vous plaisantez ! Pourquoi pas une carte de fidélité !
Voilà un garçon qui a compris quelque chose à l'existence !
Mais lui, c'est l'artiste de la famille, notre Van Gogh... Le suicide, il a ça dans le sang.
Et puis, c'est quoi ce dessin ?
Et alors, il n'y a pas de nuages ni de pollution dans ton paysage ?
Où sont-ils, les oiseaux migrateurs qui nous fientent des virus asiatiques sur la tête ? Et où sont-elles les radiations, les explosions terroristes ? Hein ? On aimerait bien savoir !
Alan ! Combien de fois faudra-t-il te le répéter ?
On ne dit pas "au revoir" aux clients qui sortent de chez nous.
On leur dit "adieu" puisqu'ils ne reviendront jamais.
Et puis cesse de chantonner "Bon-zou-our !" comme ça quand les clients arrivent ! (...)
Et puis surtout, ne souris plus !
Qu'est-ce que tu as, tu veux faire fuir la clientèle ?
C'est long de vieillir, au bout du compte.
Faire ça ! Un Tuvache ! Mon fils, tu es la honte de la famille !
Dix générations ! Dix générations dans le suicide, on n'a jamais vu pareille escroquerie !
Espèce de petit con !
Tu mérites bien un prénom de pédé anglais !
Ce serait... ce serait comme une fête foraine pour les gens qui veulent en finir avec la vie.
Au stand de tir, ils paieraient, mais pour être la cible.
[...]
et le grand huit incomplet, dont les rails ascendants, après une descente vertigineuse, s'arrêteraient brutalement en plein élan !