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Citations sur Dulcie : Du Cap à Paris, enquête sur l'assassinat d'une m.. (19)

L'assassinat de Dulcie September est une histoire qui reste très gênante pour la France : Dulcie dénonçait les relations économiques illégales entre Paris et le régime de l’apartheid...

... notamment en matière d'armement.
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Jean-Yves Ollivier y explique qu’il a œuvré dans l’ombre pour la libération de Nelson Mandela. – Je dis à Chirac : la libération de Mandela passe par la paix dans la région. Refuser le dialogue, se contenter de de slogans militants, appeler aux sanctions et à l’isolement du régime de l’apartheid, tout cela ne permet pas de faire progresser la paix. Oui, j’ai ignoré les sanctions. Les sanctions étaient contre-productives. Elles isolaient le pays, et donc empêchaient justement le dialogue et l’ouverture à un autre monde. Grâce aux affaires, je rencontre les grands banquiers qui me donnent un carnet d’adresses totalement unique. Et c’est vrai que très rapidement, je vais voir, rencontrer, tous ceux qui comptent, au sens politique du terme, en Afrique du Sud, y compris le président Botha.
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François-Richard Rouget, 8 juin 1988 – Début juin 1985, j’ai quitté la France pour les Comores où je suis rentré avec le grade lieutenant dans la garde présidentielle. Mon chef était le colonel Bob Denard qu’il est inutile de présenter. Je suis parti de la garde pour convenance personnelle fin 1986. J’ai quitté les Comores définitivement début janvier 1987. Pendant ce séjour comorien, j’ai fait la connaissance d’un homme d’affaires sud-africain qui est mon actuel associé, avec lequel j’ai sympathisé. Je tire mes ressources de mes activités en Afrique du Sud où je suis associé dans une affaire de laminage d’acier. Parallèlement, je travaille avec deux sociétés françaises dont je suis le représentant en Afrique du Sud pour leur trouver des débouchés en Afrique australe et inversement pour qu’elles m’en trouvent en France ou en Europe. À une certaine époque en France, j’ai milité et même été président du GUD (Groupe Union Défense), syndicat étudiant, alors que j’étais en droit à Assas. J’ai également été membre du bureau politique du PFN (Parti des Forces Nouvelles) dont j’ai démissionné en partant à l’armée. Depuis, je n’ai jamais milité ni à droite, ni à gauche. Évidemment, j’étais au courant de l’assassinat à Paris de Dulcie September, militante de l’ANC. La presse mondiale s’ne étant fait largement écho, et plus particulièrement en Afrique du Sud. Par contre, je ne me souvenais plus de la date du 29 mars 1988. Ce jour-là, j’étais à Johannesburg, à mon bureau. Je ne connais personnellement aucun membre de l’ANC, mais je peux dire que j’entretiens quelques relations amicales avec certains noirs libéraux d’Afrique du Sud, lesquels n’ont aucun problème d’intégration dans la société blanche. Parallèlement, les seuls contacts que j’ai avec l’administration sud-africaine sont ceux que j’entretiens avec le ministère du Commerce et de l’Industrie. Jamais personne ne m’a pressenti pour prendre des contacts, porter des plis ou des messages à l’occasion de mes déplacements en Europe, et plus particulièrement à Paris. Certains sont allés jusqu’à dire que j’étais l’homme de liaison de Bon Denard, à Paris. Je tiens à dire que depuis un an je n’ai pas revu ce dernier. Peu après mon installation à Johannesburg, j’ai pris des contacts avec lui, en vue d’attirer des investissements sud-africains aux Comores, pensant qu’il pourrait m’aider dans mes démarches. L’affaire a capoté. Je ne dois absolument rien à Bob Denard. Vous me faites savoir que mon interpellation a été motivée par une information émanant de services spécialisées, information me présentant comme l’un des instigateurs possibles de l’attentat du 29 mars 1988. À mon avis, cette information, basée sur aucun fait concret, pourrait émaner de l’ancien milieu exclu de la garde comorienne. En effet, certains collègues officiers, de nationalité française, ont été virés de la garde pour divers motifs, et notamment pour incompétence. Je pense que l’un ou l’autre a pu en concevoir de la rancœur et jalouser ma réussite actuelle. Il évidemment facile de faire l’amalgame entre mon ancien statut d’officier de l’armée française, ancien officier de la garde comorienne, commandée par un mercenaire, et ma position actuelle en Afrique du Sud. Pour moi, ce n’est que de la calomnie et rien d’autre.
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Alfred Nzo, secrétaire général de l’ANC à Lusaka – Le régime de Pretoria montre son vrai visage de terroriste en tuant de sang-froid Dulcie September. Cet acte cynique n’est pas un incident isolé. Il fait partie d’une liste plus longue d’attaques terroristes et criminelles perpétrées contre des membres et des dirigeants de l’ANC dans tous les pays où nous avons une présence organisée ou une représentation diplomatique. S’il y avait une cible sans défense, c’était bien Dulcie September. 4 février 1988 : tentative d’assassinat du représentant de l’ANC à Bruxelles, Godfrey Motsepe. 28 mars 1988, veille de l’assassinat de Dulcie September, une bombe de dix-sept kilos est découverte devant le bureau de l’ANC à Bruxelles.
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Paris, novembre 2011. Pierre Juquin – Je proposais ce que j’appelais la rénovation communiste, c’est-à-dire une modernisation, une autre façon de construire le parti communiste que j’avais quitté, afin de faire vivre une politique en prise sur notre époque. Nous voulions manifester notre solidarité avec l’ANC et ceux qui luttaient contre l’apartheid, pour des raisons politiques et éthiques. J’avais la volonté de pousser plus loin la recherche sur la politique africaine de la France, ses magouilles, ses tripatouillages… Je vais prononcer un mot que je ne devrais pas prononcer : les saloperies qu’il pouvait y avoir derrière, notamment en matière de trafics d’armes. Cette politique me paraissait immorale, bien sûr, et politiquement dangereuse. Un aspect de ma campagne, c’était : établir de nouvelles relations transparentes et solidaires avec ce qu’on appelait encore à l’époque le tiers-monde, en développement. Je ne voulais pas que se poursuive cette politique. Dulcie September n’avait aucun préjugé à mon égard. Nous nous sommes serré chaleureusement la main. Nous avons convenu de nous revoir le lendemain matin, vers 10 heures je crois, à son bureau. Elle m’a dit : Je suis tout à fait d’avis que nous parlions. Le lendemain, elle était assassinée. Je suis donc l’une des dernières personnes à l’avoir vue. Nous n’avions pas établi le programme de notre rencontre, mais j’avais bien l’intention d’aller au fond des choses avec elle, afin de voir comment je pouvais aborder certains sujets dans ma campagne électorale, et dénoncer en accord avec elle, d’éventuelles magouilles, des trafics portant surtout sur la question des armes. Je me posais des questions et je voulais en parler avec elle. Je n’avais pas d’éléments précis, mais j’avais une intuition. L‘intuition que les services secrets français pouvaient poursuivre la politique de Jacques Foccart et l’appliquer aussi à l’Afrique du Sud et que par conséquent Dulcie September n'était pas très en sécurité à Paris. Mais je n’avais pas de preuves, je voulais en parler avec elle. J’avais l’intention de lui poser toutes ces questions, je lui en avais fait part entre deux portes, avant de quitter le lieu de la réunion. Elle m’avait dit : Mais oui, nous allons en parler.
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Beaucoup de gens ne font pas le lien entre leur travail et la maladie. On ne va pas au travail pour mourir. La maladie professionnelle n’est souvent pas reconnue parce qu’elle coûte cher au patron : ça me met la rage au cœur !
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L’ordre public, ça consiste à éviter la bagarre, les blessés, les dommages matériels… y compris chez les flics.
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À l’époque, il y avait un journal qui s’appelait Le courrier austral parlementaire, avec des personnalités proches du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, de son collègue ministre chargé de la sécurité publique, Robert Pandraud, et de l’Afrique du Sud. Le courrier austral parlementaire (à destination des parlementaires français et européens) : dirigé par Léon Delbecque, ancien responsable gaulliste homme d’affaires, ex-partisan de l’Algérie française, et Jean-Dominique Taousson, ancien membre des commandos Delta de l’OAS, conseiller technique auprès de Charles Pasqua au ministère de l’Intérieur. Il a dirigé le service photographique de Chirac et Pasqua lors de l’élection présidentielle de 1981. Financé par l’association des amis des communautés sud-africaines (ACFA, créée en 1978 où l’on retrouve Jean-Dominique Taousson. L’ACFA qui finance l’association pour le développement des échanges et des relations internationales (ADERI) où l’on retrouve comme président Léon Delbecque qui crée également l’association pour le développement industriel de l’Afrique australe, une émanation de la Corporation for Economic Development (CED) créée en 1977 par le pouvoir sud-africain pour contourner les sanctions. Sans oublier : le groupe d’amitié France-Afrique du Sud (quatre-vingt-dix-huit parlementaires), composé d’élus de droite et d’extrême droite, RPR, UDF, Front National. Dissous en 1982, reconstitué en juin 1986, présidé par Albert Brochard.
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Jacques Barret : La France ne respectait pas l’embargo, mais c’était plus discret que secret. La discrétion est beaucoup plus efficace. Le secret attire l’attention des gens qui ne cessent de vouloir savoir ce qui se passe, alors que le discret n’attire pas l’attention. Avec le discret, on est peinard !
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Tous les hommes sont persuadés d’être de très bons maris, ça va de soi. En plus, le mien était communiste… autant dire la perle des maris.
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