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Critique de topocl


Solène, avocate d'affaire bien typée, défenseuse de vilains fraudeurs fiscaux, tombe en burn-out, et, le temps de se refaire une santé, son psy lui conseille le bénévolat. Elle tergiverse, traîne les pieds et finit par s'engager, contrainte-consentante, comme écrivain(e) publique au Palais des femmes , parce que petite, elle voulait être écrivain (le rapport est lointain, mais bien clair dans sa tête à elle).
Devinez ce qui va arriver... ???... Mais oui, ces femmes en grande précarité vont sauver la pauvre petite riche à la dérive et lui ouvrir les yeux sur la vraie vie…

Comme l'argument est un peu court (et la volonté clairement didactique à travers le romanesque), Laetitia Colombani raconte en parallèle une autre histoire rattachée, celle de Blanche Peyron, qui a créé le palais des femmes entre les deux guerres, dans le Cadre de l'Armée du Salut. Elle semble bien avoir été une personnalité complexe tout à fait passionnante, seulement voilà, je m'en tiens au « elle semble bien » tant est lisse son portrait en petite soldate que rien n'arrête.

Car si les bonnes intentions étaient là, si le projet initial (raconter ce Palais des Femmes dans sa temporalité initiale et actuelle) était séduisant, c'est bien à un ouvrage très scolaire qu'on est confronté. Des caractère exempts de toute surprise, un style journalistique, des pans entiers du roman qui paraissent copiés-collés de wikipedia (vous saurez tout en 10 lignes sur la précarité des femmes, le scandale de l'excision etc...)… le souffle romanesque n'est pas pour moi au rendez-vous. le fait de raconter deux histoires en parallèles, chapitres alternants, mais qui n'ont aucun autre point commun que de tourner autour d'un même lieu n'est pas suffisant pour parler de créativité. Il s'avère qu'un bon sujet ne fait pas forcément un bon livre.

Alors, oui, j'ai appris quelque chose, oui, Blanche Peyron était une sacrée femme, oui, le sort des femmes doit attirer notre attention, mais tout cela est livré d'une façon que j'ai trouvée si lisse et appliquée que je crains de l'oublier bien vite : dommage pour le sujet, tant pis pour le livre.
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