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Critique de mcd30


Coup de coeur de l'été.
Simplicité du style. La chronique d'Africville de ses habitants et de leurs descendants est une histoire toute en demi-teinte comme je les aime. Jeffrey Colvin nous livre une histoire très documentée et ne vous fiez pas à cette simplicité , il a mis vingt ans à écrire ce petit bijou et pour ceux qui les connaissent est comparé à Colson Whitehead et Ayana Mathis.
Cette histoire débute en 1918, au canada dans le futur Africville par par des haïtiens, des jamaïcains et des noirs du sud des États-Unis où deux petites filles vont survivre à une épidémie. Nous suivrons la vie de la famille de l'une d'elle.
C'est avant tout un livre qui pose le problème des origines et du choix de la couleur pour certains. C'est un livre qui montre bien les difficultés ainsi que les surprises que peuvent entraîner certains choix mais il n'y a pas de jugement. Chacun s'efforce de vivre sa vie du mieux qu'il le peut ce qui n'est pas toujours facile car il y a beaucoup d'aller-retour entre le Canada et l'Alabama avec les différences de société que l'on peut imaginer.
Tous les personnages du roman ont touché mon coeur mais j'avoue une tendresse particulière pour Zera et son arrière petit-fils Warner. Cette femme qui va se retrouver avec son mari, Matthew condamné à la pendaison par la justice du sud qui ne sortira de prison qu'à la fin de sa vie pour avoir suivi ses convictions. Toute une vie perdue pour un idéal. Et puis vient Warner qui va découvrir qu'il est noir et rechercher l'histoire de sa famille.
Jeffrey Colvin nous offre un très beau roman sans misérabilisme, juste la vie acceptée comme elle vient.
Avec une bonne traduction de Serge Chauvin, la seule question que je me pose est pourquoi avoir changé le titre ? Je préférais le titre original : Africaville.
Ce livre restera longtemps en moi comme certains de ces refrains qui ne vous quittent jamais.
Merci aux éditions Harper Collins pour cette belle découverte et j'espère sincèrement que Jeffrey Colvin ne mettra pas encore vingt ans pour écrire son prochain roman.
#Africville#NetGalleyFrance
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