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Critique de Andromeda06


Mon premier Michael Connelly !

Choisi grâce au hasard (trouvé dans une boîte à livres) mais aussi parce que je pensais que "Créance de sang" était un one-shot (et c'en est un en un sens), je voyais là enfin l'occasion de découvrir Michael Connelly, qui figure depuis un bout de temps sur ma liste des auteurs à lire absolument. Je me rends compte après coup qu'il n'est pas vraiment un one-shot mais je n'ai aucun regret, d'autant qu'il a une fin bien à lui et qu'on ne se sent pas obligé d'enchaîner immédiatement sur un autre tome.

Terry McCaleb est un ancien agent du FBI qui a dû mettre sa vie professionnelle de côté suite à une maladie cardiaque. Deux ans se sont écoulés depuis son infarctus, huit semaines seulement depuis qu'on lui a un greffé un coeur tout neuf. Aujourd'hui qu'il n'est plus pris par son travail, il partage son temps entre la retape de son bateau, la surveillance de ses constances vitales et son traitement post-opératoire. le jour où Graciela lui demande de l'aide dans l'affaire qui concerne sa soeur, Terry lui explique que sa convalescence ne lui permet pas de reprendre du service. Car en effet, la soeur de Graciela est morte assassinée et l'enquête piétine, mais il n'y peut rien... jusqu'à ce qu'il comprenne que s'il est vivant aujourd'hui, c'est parce qu'il a bénéficié du coeur de la jeune femme...

Et bien c'est une enquête rondement bien menée que j'ai suivie de bout en bout. J'ai immédiatement bien accroché avec McCaleb, j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a travaillé son personnage à qui il a donné beaucoup de consistance (un mariage raté, des affaires non résolues qui le hantent, la culpabilité de n'avoir pas exaucé le voeu de son père à son décès, la place qu'il donne à son bateau, les contraintes de son traitement). Il en fait un personnage qui en impose et qu'on prend plaisir à suivre dans son enquête.

L'intrigue, quant à elle, prend le temps de s'installer. On en apprécie que mieux les rebondissements qui viennent donner du corps à l'enquête. le rythme s'accélère petit à petit, la tension se veut de plus en plus palpable, et ce jusqu'au dénouement. Tout s'imbrique, tout finit par s'expliquer et quand on croit qu'il n'y a plus rien à découvrir, les derniers chapitres sont là pour nous prouver le contraire.

C'est un très bon polar, un peu "vieux" mais qui n'a pas pris une ride. Nous sommes à l'époque (pas si lointaine) des magnétoscopes et cabines téléphoniques publiques, ça fait un peu bizarre sur le moment mais on l'oublie vite, au vu de l'intrigue qui nous prend rapidement dans ses filets.

C'est en allant jeter un oeil dans la bibliographie de l'auteur, afin de choisir avec quel livre je continuerai ma découverte, que je me suis rendu compte que Terry McCaleb revenait dans deux autres livres d'une de ses séries. C'est ainsi que j'ai compris que l'ensemble (ou presque) de l'oeuvre de Michael Connelly se déroulait dans le même univers et que ses personnages se croisaient souvent dans l'une ou l'autre de ses séries. Une fois n'est pas coutume, je vais suivre l'exemple des Babelpotes (qui se reconnaîtront) qui lisent par ordre chronologique de parution. Je vais donc repartir du début, ma prochaine lecture de Connelly sera donc son premier roman, "Les égouts de Los Angeles" paru en 1992. Depuis que j'ai fini les Rougon-Macquart de Zola en janvier, je ne m'étais pas encore fixé d'objectif sur le long terme, voilà qui est fait !
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