Ce livre fut un "sitôt acheté, sitôt lu".
Je devrais probablement ajouter "sitôt déçue"...
J'ai lu le résumé et il m'a immédiatement "appelée": le parcours du célèbre écrivain à travers les méandres du chagrin incommensurable causé par le décès de sa fille adorée qui entrait (pensais-je) en résonance avec celui de l'auteur représentait un sujet qui ne pouvait qu'être intéressant.
La trame évoquée par le résumé est
Léopoldine (d'où le titre), dont la tragique disparition devait provoquer chez Hugo un séisme si intense qu'il ne put plus rien écrire pendant plusieurs années.
Il semblait question d'évoquer à quel point la figure de sa fille fut essentielle et permanente dans tous les moments clés de sa vie d'homme, de député et d'artiste, comme si sa mort l'avait paradoxalement rendue plus vivante, plus "présente".
La promesse était séduisante.
Pourtant, le livre ne m'a pas convaincue.
Je n'y ai trouvé qu'une description romancée de la vie intime (mouvementée) de l'homme de lettre, entrecoupée d'extraits de ses textes et poèmes les plus célèbres sans qu'il soit véritablement question de la présence de sa fille en filigrane, ni de l'impact que sa mort prématurée à eu sur l'existence de l'écrivain, sur les décisions qu'il prendra, sur les choix qu'il fera.
La plume n'est pas désagréable mais je dirais que le propos est un peu décousu et je me suis demandée où l'auteur voulait en venir, ce qu'il cherchait à exprimer, au fond.
Il me serait d'ailleurs, et c'est assez symptomatique, bien malaisé de résumer le propos de l'ouvrage, sinon de m'en tenir ce que j'évoquais plus haut.
Vous l'aurez compris, le bilan est fort mitigé, même si cette lecture m'aura au moins appris permis de découvrir que ce virtuose des lettres était aussi un amoureux des femmes devant l'éternel.