Grâce au témoignage de Julien Villecroze , membre français du réseau Junkman (Brocanteur) et aux souvenirs de Marguerite Gounod , appartenant au même réseau clandestin, ex-traductrice d'anglais chez Gallimard, épouse de Paul Gounod ( lointain petit cousin du compositeur de Faust ) nous partageons la vie de quelques-uns de ses membres , et notamment d' Hélène-Sophie Newman, de son vraie nom, Hélène Palmier pour sa mission d'agent de liaison pour le Special Operations Executive (SOE), fusillée à Dachau le 13 septembre 44.
La façon dont est rédigée ce roman, donne vie aux personnages fictifs , notamment à son héroïne Hélène et Henri Penchaud ( alias Charles Milton Spencer.) En fait l'auteur s'inspire de faits réels s'étant déroulés à Marseille durant la Seconde Guerre mondiale et redonne corps au réseau Monk (moine) appartenant à la section F du SOE à Marseille, qui avait son point de rencontre rue Mérentié dans le 5ème arrondissement . Une plaque rend hommage à ces officiers britanniques clandestins : Éliane Sophie Browne-Bartroli, épouse Plewman belle et exubérante anglaise, née et élevée à Marseille où elle revint en août 1943 en tant que messagère pour MONK, dirigé par Charles Skepper (alias Bernard ou Henri) et dont l'opérateur radio était
Arthur Steele. le réseau fut dénoncé et ils furent tous trois arrêtés en mars 1944. D'autres personnes réelles apparaissent comme Vera Atkins , agent du SOE ,
Gaston Defferre, chef du réseau Brutus ,Simon- Pierre Sabiani, collaborateur radical, les maffieux Carbone et Spirito de la Carlingue qui collaborent honteusement avec l'occupant allemand alors que d'autres s'allièrent à la Résistance
Jean Contrucci , marseillais de naissance, connaît sa ville dans les moindres recoins , il l'aime et met en scène la cité phocéenne de façon réaliste , cela contribue à rendre ce roman intéressant et attachant.