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EAN : 9782357204799
279 pages
Editions Hervé Chopin (12/09/2019)
3.81/5   26 notes
Résumé :
Août 1943. Hélène Newman, 26 ans, vient d’être parachutée de nuit au-dessus de la France occupée. Sa mission : rejoindre à Marseille le réseau anglais Junkman et ses agents infiltrés pour instruire et armer la résistance locale. Le grand port sous la botte nazie n’a pas de secrets pour elle : cette Anglaise y a passé son enfance ! Hélène est de retour, prête à sacrifier sa vie pour libérer sa ville natale. Face à la Gestapo, alliée à la pègre locale, son rire éclate... >Voir plus
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Ce livre ravira les amateurs de romans historiques de qualité, plus particulièrement ceux férus de récits sur fond de Deuxième Guerre mondiale j'en fais partie ) ou de l'histoire de Marseille. Il s'agit d'un roman, la fiction prend donc une part prépondérante avec de nombreux personnages de pure invention et des péripéties qui conservent leur liberté d'action.

Mais le cadre est bien réel : Marseille sous l'Occupation allemande, de 1943 à 1944. Jean Contrucci s'est parfaitement documenté pour mettre en lumière un aspect méconnu de la résistance en France : le rôle majeur joué par les services secrets anglais du SOE ( Special operations executive / Direction des opérations spéciales ) créé par Churchill : 1800 agents britanniques sont parachutés en France auprès d'une centaine de réseaux de résistance locaux afin de les instruire ( en vue de diverses opérations de sabotage ), de les armer et de les entraîner dans les maquis.

L'auteur s'est inspiré du réseau Monk, situé au n°8 de la rue Mérentié à Marseille : en mars 1944, les trois officiers anglais qui dirigeaient clandestinement ce réseau sont arrêtés par la Gestapo, torturés au 425 rue Paradis puis déportés dans des camps nazis où ils sont exécutés. Leur silence sous la torture a permis de sauver les résistants français sous leurs ordres.

Comme souvent avec ce genre littéraire, l'écriture s'efface derrière le contexte, les personnages, les événements. Elle se veut sobre, classique, simple, discrète sans apprêt, juste au service du récit. Et ça fonctionne très bien, le récit est fluide, efficace et avec le style très inclusif de Jean Contrucci, on entre dans la peau et la psychologie des personnages : les chapitres alternent deux narrations, les souvenirs des résistants Jean et Marguerite.

Ce roman est avant tout un très bel hommage à ces héros de l'ombre. Le plus beau des personnages est celui d'Hélène Newman, jeune franco-anglais ayant grandi à Marseille, qui revient dans sa ville natale pour la libérer du joug nazi. Tellement vivante, assoiffée d'action avec une intrépidité têtue empreinte de légèreté malgré les risques encourus. Impossible de ne pas l'aimer, de ne pas être emportée par son désir de liberté.

Au-delà de ces personnages forts, j'ai particulièrement apprécié la reconstitution de Marseille sous l'Occupation. le roman bruisse de mille anecdotes sur la vie quotidienne : les cartes d'alimentation, les épiceries vides, la faim, le marché noir, les dénonciations, la surveillance de la population, l'omniprésence de la Gestapo allemande et de la Gestapo française pour traquer les résistants. Les descriptions sont précises et permettent aisément au lecteur de se projeter dans la ville.

Un très bon moment de lecture, instructif et touchant lorsqu'on découvre le sort des trois officiers anglais.

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Très touchant, inspiré de faits historiques. le format est original, une suite de souvenirs de deux membres du réseau de résistance . L'un a perdu son grand amour, il ne cesse de revivre ces 7 mois de folie et d'inconscience. Une description fidèle du SOE et du Marseille de l'occupation . Un très bon moment écrit avec finesse .
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Grâce au témoignage de Julien Villecroze , membre français du réseau Junkman (Brocanteur) et aux souvenirs de Marguerite Gounod , appartenant au même réseau clandestin, ex-traductrice d'anglais chez Gallimard, épouse de Paul Gounod ( lointain petit cousin du compositeur de Faust ) nous partageons la vie de quelques-uns de ses membres , et notamment d' Hélène-Sophie Newman, de son vraie nom, Hélène Palmier pour sa mission d'agent de liaison pour le Special Operations Executive (SOE), fusillée à Dachau le 13 septembre 44.

La façon dont est rédigée ce roman, donne vie aux personnages fictifs , notamment à son héroïne Hélène et Henri Penchaud ( alias Charles Milton Spencer.) En fait l'auteur s'inspire de faits réels s'étant déroulés à Marseille durant la Seconde Guerre mondiale et redonne corps au réseau Monk (moine) appartenant à la section F du SOE à Marseille, qui avait son point de rencontre rue Mérentié dans le 5ème arrondissement . Une plaque rend hommage à ces officiers britanniques clandestins  :  Éliane Sophie Browne-Bartroli, épouse Plewman belle et exubérante anglaise, née et élevée à Marseille où elle revint en août 1943 en tant que messagère pour MONK, dirigé par Charles Skepper (alias Bernard ou Henri) et dont l'opérateur radio était Arthur Steele. le réseau fut dénoncé et ils furent tous trois arrêtés en mars 1944.  D'autres personnes réelles apparaissent comme Vera Atkins , agent du SOE , Gaston Defferre,  chef du réseau Brutus ,Simon- Pierre Sabiani, collaborateur radical, les maffieux Carbone et Spirito de  la Carlingue qui collaborent honteusement avec l'occupant allemand alors que d'autres s'allièrent à la Résistance

Jean Contrucci , marseillais de naissance, connaît sa ville dans les moindres recoins , il l'aime et met en scène la cité phocéenne de façon réaliste , cela contribue à rendre ce roman intéressant et attachant.
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Je connaissais de nom Jean Contrucci car c'était un auteur qu'affectionnait beaucoup mon beau-père mais je ne l'avais jamais lu moi-même.
Babelio Masse Critique m'a donc offert cette possibilité et je les en remercie, ainsi que les Editions HC.

Nous sommes en 1943, en pleine seconde guerre mondiale et en pleine résistance dans le secteur de Marseille, quand l'agent de liaison envoyé par Londres débarque.
C'est une jeune femme, très belle qui doit donc servir de relais entre le réseau maquisard Junkman et Londres. Hélène Newman est donc cet agent.
Elle a voulu être envoyée sur cette ville car c'est en fait sa ville natale.
Accompagnée des maquisards, elle va tenter de mettre le feu à l'occupation nazie, risquant sa vie avec ses camarades pour libérer la Provence du joug allemand.

Narré sous forme de témoignages de survivants le parcours d'Hélène et des maquisards est évoqué avec force et pudeur.
C'est d'une écriture limpide et calme que l'auteur nous transporte dans ce Marseille occupé et dont certains habitants oeuvrent à sa libération.
C'est un vibrant plaidoyer pour la reconnaissance de ces personnes qui au mépris de leur sécurité et de leur tranquillité se sont jetées dans la fosse aux lions pour ne pas capituler et obéir.
Risquant leurs vies tous les jours, ces hommes et ces femmes sont la personnification du courage, il est interdit de les oublier.
Il faut toujours nous souvenir de leur abnégation, de leur courage et de leur volonté de ne pas baisser les bras.

Ces hommes et ces femmes sont les vrais héros de cette guerre monstrueuse et Jean Contrucci nous raconte avec justesse leurs vies, leurs espoirs et même leurs amours.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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En conclusion, ma lecture de N'oublie pas de te souvenir a été des plus agréables en raison d'une plume fluide et d'un contexte historique solidement documenté. Jean Contrucci arrive parfaitement bien à recréer l'ambiance de Marseille sous l'Occupation allemande. Bien qu'il s'agisse d'une fiction, il s'inspire de faits réels notamment pour ses personnages ou pour des évènements. Enfin, il met en valeur la présence de femmes autant présentes au sein du réseau de résistance française Junkman que dans le SOE anglais. Bref, un ouvrage que je recommande!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un minime incident nous mit un peu de baume au cœur. Comme nous arrivions près de l'église des Réformés, à la hauteur d'un Feldgrau qui demandait son chemin à un passant, en lui montrant une adresse inscrite sur un bout de papier, nous entendîmes le timbre ensoleillé d'un brave Marseillais lui répondre :
- Oh ! Mon collègue ! Tu nous as pas demandé notre avis pour t’installer chez nous, qué ? Alors maintenant tu te démerdes !
Le collègue était demeuré bouche bée, planté sur le trottoir, son papier à la main.
- Nous devrions le recruter pour le réseau, dit Henri à Paul, un sourire amusé sur les lèvres minces, en désignant le "résistant" solitaire.
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Pour un marseillais de 1942, Tourcoing était une bourgade lointaine et pluvieuse, peuplée de gens " pas comme nous ".
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