Le printemps des maudits de
Jean Contrucci
Malgré les protections dont jouissait le baron d'Oppède vassal du pape Paul III en sa qualité de viguier de Cavaillon et de seigneur d'une ville du Comtat, on s'attendait donc que justice fût rendue. Moins à ces malheureux vaudois dont le sort - six ans après les faits- n'importait plus à grand monde, qu'à leurs seigneurs réclamant dédommagement pour les torts subis.
Mais la montagne accoucha d'une souris.
Le Parlement de Paris, estimant qu'il n'avait pas à prononcer un jugement à la place du roi, lui laissa la responsabilité de le faire en son âme et conscience, estimant que ce procès lui en avait donné tous les moyens.
Henri II choisit d'absoudre les coupables…
Par un de ces caprices dont l'histoire des rois de France est jalonnée, Maynier d'Oppède garda donc sa tête sur ses épaules et sortit de l'affaire totalement mis hors de cause. […] Seuls des dédommagements furent accordés aux seigneurs lésés. Quant aux malheureux vaudois dont le seul crime fut de vouloir revenir à la pureté évangélique, débarrassée des scories dont l'église l'avait encombrée depuis des siècles, personne ne se soucia de les plaindre ni de les consoler.
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