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Critique de croquemiette


Les gens qui ne baisent pas sont invisibles...

Amélie Cordonnier fait partie des auteurs que je suis et que je n'ai pas lâchée depuis son superbe et inégalé premier roman «Trancher».

Elle a l'habitude de fouiller au plus profond des âmes et se met pour la première fois dans la tête d'un homme.

Le roman s'ouvre sur une scène charnière, Isabelle décide de faire chambre à part. Elle n'en fait pas un drame et l'annonce calmement à son mari, comme quelque chose de naturelle.

Sauf que pour le mari, le calvaire commence et le décompte des jours sans sexe et sans tendresse est lancé.

C'est le récit d'une frustration qui prend de l'ampleur jusqu'à prendre toute la place. L'homme devient obsédé par le sexe et se rend bien compte que les corps érotisés sont partout. Porno, sextoy... il cherche un ersatz au contact charnel de la peau d'Isabelle, qui lui manque profondément.

Un roman délicat, comme toujours, qui pousse la réflexion jusqu'au bout. Une plume remarquable, faite de métaphores, de paroles de chansons, de jeux de mots et qui nous retranscrit parfaitement les pensées de cet homme en crise, obsédé et finalement très malheureux.

L'usure du couple est-elle inévitable ? Comment s'aimer sans la sexualité ? Peut-on vivre sans tendresse ?

Une belle lecture, malgré un scénario et une fin un peu faibles, que j'ai préférée à «Un loup quelque part», son précédent, mais qui m'a moins marquée que le glaçant «Trancher».







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