Citations sur Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernier royaume (35)
- Le Danemark est une terre ingrate, expliqua-t-il. Ce ne sont que plaines et sable, et on ne peut rien faire pousser sur un tel sol. De l’autre côté de la mer, ce ne sont que collines escarpées avec de minuscules champs où l’on travaille comme un chien en criant famine.
- Tu ne peux vivre nulle part, me confia-t-il, si les gens ne veulent pas de toi. Ils peuvent détruire ton bétail, empoisonner tes puits, et tu ne sauras jamais qui est le coupable. Soit tu les tues tous, soit tu apprends à vivre avec eux.
Uhtred s'adressant au lecteur :
"Je suppose, si vous lisez ceci, c'est que vous avez appris votre alphabet, et que probablement quelque damné moine ou prêtre vous aura tapé sur les doigts, donné maintes calottes, ou pire. Non que je l'aie subi, bien sûr, car je n'étais plus un enfant, mais je supportai leurs ricanements méprisants tandis que je peinais sur les lettres." (P. 265)
"Faire viking" signifie piller, et les Danois qui combattirent l’Angleterre au IXe siècle, bien qu’étant indubitablement des pillards, étaient avant tout des envahisseurs et des occupants. Une imagerie pittoresque leur est attachée, tout particulièrement l’atroce supplice appelé aigle déployé, dans lequel les côtes de la victime étaient écartées pour exposer poumons et cœur. Il semble qu’il s’agisse d’une invention tardive. Il en est de même du casque à cornes dont il n’existe absolument pas la moindre preuve. Les guerriers vikings étaient bien trop sensés pour affubler leurs casques de telles protubérances qui auraient facilité la prise.
{Extrait de la post-face rédigée par l'auteur}
Je suis aujourd’hui un vieillard et mon destin m’a conduit à voir la panique s’emparer de bien des armées. Cette panique est pire que la terreur du mouton pris au piège d’un ravin et assailli par les loups, plus désespérée que celle du saumon qui se tortille dans le filet qu’on soulève.
- Si nous dépassons en nombre les Danes*, me déclara mon père cette nuit-là, ils ne livreront point bataille. Ils sont comme des chiens, ces Danes. Couards au cœur, mais le fait d’être en horde leur donne du courage.
*Danois
- Les romains étaient-ils chrétiens ? demandai-je soudain. (Uhtred)
- Pas toujours. Ils avaient leurs propres dieux, autrefois, mais ils les ont abandonnés pour devenir chrétiens, et dès lors, ils n'ont plus connu que la défaite.
(Varn, le père de Ragnar)
Puisque les Merciens avaient décapité deux de nos hommes, Ubba en décapita vingt. Les corps furent jetés dans le fossé au pied du mur et les vingt têtes fichées sur des piques plantées au-dessus de la porte nord.
- À la guerre, m’enjoignit Ragnar, sois impitoyable.
- Un chef est fait pour diriger, dit Ragnar, et tu ne peux demander à tes hommes de risquer leur vie si tu n’es prêt à en faire autant.
- Et sais-tu te servir de ton épée, Weland Godfredson ?
- Comme une femme de sa langue, mon seigneur.