Postmortem

A l'antithèse d'une Mary Higgins Clark ou de sa fille, Patricia Cornwell donne dans le réalisme cru. Son héroïne Kay Scarpetta est certes une médecin légiste séduisante mais son quotidien est rempli par la mort et elle se sent vulnérable dans un monde d'hommes. Fumeuse invétérée, elle a des relations complexes avec sa mère et sa soeur. Si Benton Wesley est encore un peu terne Marino et Lucy sont déjà bien dessinés. Marino est un gros flic fumeur, macho et homophobe qui se sent viril grâce à son flingue mais qui est très integre. Lucy, la nièce de Kay, est encore une enfant. Mordue d'informatique, elle a toujours peur d'être rejetée et à une relation très forte avec sa tante. A l'inverse d'Agatha Christie le suspense ne repose pas sur l'identité du meurtrier, mais sur comment arrêter un tueur en serie. L'enquête est surtout médicale et psychologique et il n'y a rien d'admirable ici dans le meurtre, il est juste montré dans son horreur.