Et c'est parti! On l'attendait, le crossover de toutes les séries du Monde d'Aquilon est arrivé, et ce tome 1 commence en fanfare!
Depuis déjà quelques tomes répartis entre les différentes séries qui constituent ce formidable univers créé par
Jean Luc Istin et ses comparses voici plus de dix ans, un évènement majeur allait secouait de nouveau les Terres d'Arran et concernerait l'ensemble des races qui la composent.
Même si quelques éléments éparses laissaient entrevoir la guerre qui s'annonce entre les hommes et les autres races, ce tome 1 entre dans le coeur du sujet et explique tous les tenants et aboutissants de ce récit qui va courir sur plusieurs tomes, et marquer définitivement le visage d'Aquilon.
Et c'est à travers la Compagnie des bannis qui se créé autour de Dunnrak, déjà rencontré dans Orcs et Gobelins, et d'autres figures bien connues des différentes séries, que va s'écrire l'histoire.
Des personnages connus, on en croisera d'autres, pour notre plus grand plaisir.
J l'Istin sait assurer le fan service auprès des fans de la première heure qui suivent les séries depuis leur création. Mais ce sont également des personnages nouveaux qui se joindront à la fête, des races nouvelles, histoire d'assurer l'avenir de cet univers si foisonnant.
L'histoire, c'est celle des bannis qui composent cette compagnie, et qui deviendront des martyrs, nécessaire pour que le plus grand nombre s'éveille, se lève et se dresse face aux humains autoproclamés rois. C'est l'histoire de l'exploit d'un petit nombre qui va soulever les masses. En lisant un peu entre les lignes, on fera aisément le parallèle avec notre actualité...
L'histoire est joliment et intelligemment mise en scène, avec ses rebondissements, ses passages obligés, ses personnages qui changent de camp, ses révélations et ses moments de gloire et de pure bataille épique. Ce lieu choisi n'est pas un hasard, Kastennroc fut marqué par la guerre des Goules. Les anciens s'en souviennent...
J'ai apprécié de retrouver toutes les races qui ont construits les Terres d'Arran, les auteurs s'évertuant à en respecter les particularités. Par exemple, la série Mages montrait le rôle plus qu'ambigu de ces personnages, soumis à l'autorité de leur souverain. Dans Les Guerres d'Arran, leur place tient lieu de ressort dramatique, et nul doute que ces différents mages, auront un rôle beaucoup plus important que ce que la série éponyme a développé (même si elle est la cadette, elle ne compte que 8 tomes à ce jour quand les autres en affichent 20 au minimum) jusqu'ici...
Les graphismes de
Brice Cossu illustrent parfaitement ce premier tome. On reconnaît parfaitement chacun des protagonistes. Je parlai de respect un peu plus haut. Côté graphisme, c'est également le cas. Respecter le matériau d'origine pour lancer ce crossover semblait évident et nécessaire, car c'est aussi respecter le lecteur, qu'il soit fidèle du premier jour ou nouveau venu.
C'est donc un premier tome qui, avec ses 72 pages, fait entrer les terres d'Arran dans une nouvelle ère, qu'on a hâte de découvrir...