2021 est l'année des adaptations en romans graphiques de
1984 de
George Orwell : après la lecture en mars de celle de
Fido Nesti, j'ai décidé de lire celle de
Xavier Coste.
Le format carré en fait un bel objet, même si malheureusement, je n'ai pas pu avoir l'édition avec pop-up, épuisée lors de l'achat… L'enchaînement des cases, parfois sans cadre et de tailles diverses avec plusieurs dessins en pleine page, le parti pris d'insérer moins de textes et l'absence de découpage en chapitres donnent, à mon sens, plus de dynamisme à la version de
Xavier Coste qu'à celle de
Fido Nesti.
L'utilisation uniquement des trois couleurs primaires sur l'ensemble du livre enferme le lecteur dans une atmosphère oppressante. Les cases sont en noir, rouge sombre et blanc lorsque Winston Smith est à son domicile ou dans la rue, et alternent avec des cases en bleu, jaune, noir et blanc lorsqu'il se trouve au ministère. Elles deviennent noires, bleues et blanches dans les salles d'emprisonnement et de torture pour faire apparaitre un rouge vif quand la lutte est terminée et l'amour pour Big Brother acquis.
Les ellipses, notamment avec la retranscription plus parcellaire du livre de Golstein, accélèrent le rythme narratif, mais sans pour autant diminuer la compréhension, car les idées principales sont présentes et sans retirer de la profondeur tant au protagoniste, Winston Smith, qu'aux personnages secondaires, Syme qui travaille à la réécriture du dictionnaire,
Parsons, le voisin qui sera dénoncé par ses propres enfants, Julia, la maîtresse de Winston Smith, O'Brien et Charrington, qui seront des éléments déterminants dans le dénouement.
En résumé, la recherche graphique m'a donc encore plus plu que dans l'adaptation de
Fido Nesti et les choix réalisés pour les textes permettent d'appréhender plus facilement l'histoire. Une belle adaptation que je conseille !