Je n'ai fait qu'une bouchée de cette très courte nouv
elle. Je dirais même trop courte, parce que j'aurais aimé en avoir davantage.
Ce récit parle des gens qui savent toujours mieux que nous ce dont nous avons besoin, ce qui nous convient, et se chargent bien de nous le faire savoir avec plus ou moins de tact -plutôt moins que plus, du reste-.
Ah ces personnes, que je trouve personn
ellement insupportables, qui donnent des conseils qu'on ne leur demande pas, "pour notre bien", quitte à nous infantiliser.
Pour l'héroïne et narratrice de la nouv
elle, c'est sa mère et sa meilleure amie qui se chargent du "job", cette dernière se permettant même d'agir à sa place... mais pour son bien, hein. Forcément,
elle sait mieux...
Pour peu qu'on soit en période de faiblesse, ces gens sont toxiques. En donnant des leçons de vie, des conseils "avisés", en empêchant leurs proches de prendre leurs propres décisions, ils font souvent plus de mal que de bien.
Bon, à la place de Laetitia, j'aurais envoyé balader tout ce beau monde depuis des lustres... et puis je me suis demandé s'il ne m'arrivait pas aussi de temps en temps, sans tomber dans l'excès comme dans le récit, de me permettre de donner des conseils "avisés" à mes plus proches.
D'ailleurs, est-ce que ça n'arrive pas parfois à beaucoup d'entre nous ? Parce que c'est tout un art de savoir juste écouter. D'être simplement là. Une épaule pour s'épancher.
Et en fait, quand on se confie, comme le fait Laetitia, c'est pour évacuer le trop-plein, et mettre des mots sur nos maux. Dire les phrases tout haut nous aide déjà à y voir plus clair et à prendre nos propres décisions, bonnes ou mauvaises, mais au moins ce sont les nôtres. Revendiquons notre droit à l'erreur et ne laissons personne nous dicter nos actes.
En bref, une courte nouv
elle donc, mais qui m'a amenée à réfléchir. La plume est agréable, j'ai pris plaisir à ce petit intermède. Merci
Cindy Costes.