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Critique de babounette


L'été où je suis devenue vieille - Isabelle de Courtivron - Récit autobiographique - Éditions L'Iconoclaste - Lu en juillet 2020.

"Cet été-là, elle s'essouffle plus vite.
De plus en plus, dans le bus ou le métro, on lui cède une place assise.
Elle se met à voir des jeunes partout, tout le temps.
Ce qui lui arrive ? L'âge.
Cet été-là, elle est devenue vieille".

Ces quelques phrases sont imprimées sur des graphismes en noir, gris, blanc qui représentent des fleurs, c'est joli, tout comme la couverture avec une fleur orangée en relief.

Ai-je aimé ? Oui et non.

Pourquoi oui ?
Je voulais savoir ce que ressentait Isabelle de Courtivron quand elle découvre que, ça y est, elle vieillit. L'autrice a un style fluide, de l'humour, parfois, elle philosophe, se questionne, sur tout, sa filiation, son travail, son mari, sa dépression, sa jeunesse hippie, sur ce qu'elle croyait être. En un mot sur sa vie.Les inégalités liées à l'âge entre les hommes et les femmes, l'image qu'elle a d'elle-même et le regard des autres. Elle a 73 ans.
J'ai aimé les citations choisies avant chaque chapitre, ses références à des autrices (Colette, S. de Beauvoir, Virginie Despentes). Sa sincérité sans fard.

Pourquoi non ?
Et bien, parce que j'ai eu l'impression de lire une longue plainte, j'ai trouvé qu'Isabelle de Courtivron manquait de positivisme. C'est loin d'être un récit "lumineux et bouleversant" comme l'indiquait la bande rouge qui encerclait le livre.
Bien sûr, l'autrice exprime ce qu'elle pense et ressent, et c'est une bonne chose.
Je voudrais vous dire, Madame, que j'espère qu'avoir mis noir sur blanc votre ressenti et le partager avec des lecteurs-trices vous a fait du bien.
Mais voyez-vous, votre côté négatif m'a fait du mal, et plus particulièrement le dernier chapitre, j'ai (presque) votre âge,
et bien qu'ayant des problèmes liés à l'âge comme tout un chacun, je trouve mon bonheur dans les petites choses que la Vie m'offre chaque jour qui passe. On me cède la place assise dans les transports ? J'apprécie vivement. On m'appelle "la p'tite dame", je souris, certes, vieillir n'est pas chose facile, mais être septuagénaire aujourd'hui, c'est juste être plus jeune que demain . N'essayons pas de changer ce qu'on ne peut changer, prenons nos rides comme des amies, elles racontent notre histoire et puis, pour le corps, on s'adapte, surtout, on porte des couleurs, on est encore belle à 70 ans que diable!
Et on bouge, on sort, on vit.

Je vous souhaite plein de beaux jours devant vous Madame.


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