C’était une femme qui savait accepter les émotions, les forces qu’elle ne pouvait contrôler et les changements inévitables, mais elle arrivait toujours à les transformer en renouvellement de soi et en bonheur de vivre
La littérature m'a toujours soutenue, même si, depuis que je suis toute petite, on m'a beaucoup reproché de rejeter le "vrai monde" en m'enfermant dans les livres
En ce qui concerne la mort, c'est simple : je n'arrive tout simplement pas à la concevoir. Je ne comprends pas comment on peut être, et soudain ne plus être. Se dire que tout restera : les saisons continueront à changer, les villes, les montagnes, les mers continueront à exister, les fêtes seront fêtées, l'art perdurera, mais moi je ne serai plus là pour en être le témoin.
Je ne laisserai pas de traces ; toutes mes actions, mes erreurs, mes efforts, mes combats, mes victoires, mes chagrins, mes aventures, mes pensées, mes paroles, rien de tout cela n'existera plus. Je ne crois ni à la réincarnation, ni au paradis et à l'enfer ; je crois juste qu'on vit, et puis on meurt.
La muraille que j'avais construite sans relâche pendant toute une vie et derrière laquelle je m'étais retranchée s'est fissurée. Chaque jour, elle s'effondrait un peu plus.
Je n'ai jamais voulu être esclave du regard et du jugement des autres.
Jusque-là, l'image que j'avais de moi était celle d'une femme résistante, stoïque. Une femme forte qui se relève infailliblement des épreuves de la vie, sans avoir à compter sur personne.
Je me sentais merveilleusement étourdie, comme si j'avais passé des heures dans les montagnes russes.
Je me demande si l'on est déprimé parce qu'on est pessimiste, ou si l'on est pessimiste parce qu'on est déprimé.
J'ai écrit ma thèse de doctorat sur une machine à écrire. Aujourd'hui, la liste de mes mots de passe informatiques fait trois pages. Ces deux phrases peuvent décrire la trajectoire de vie de quelqu'un de ma génération.
A 20 ans, nous parlions d'amour, à 30, de travail, à 40, d'incompréhension face aux ados et de difficultés de couple, à 50 ans, nous parlions de liftings et à 60, retraites et projets (voyages, bénévolat, yoga). Et aujourd'hui...