Avec
le Profil de Jean Melville, on est dans un scénario très réaliste qui prend appui sur une réalité très proche de la nôtre où une entreprise utilise des données personnelles, fournies volontairement par les utilisateurs, pour prétendument améliorer la vie de ceux-ci.
Les câbles sous-marin appartenant à une société faisant partie de son cercle proche semblant être sabotés, elle fait appel à des détectives privés pour mener l'enquête.
Parmi eux, Gary, qui investigue sur un employé du bateau qui pose les câbles en compagnie de Jean Melville, un vieil ami qui se méfie de l'utilisation de toutes ces technologies et qui appartient à une espèce de réseau parallèle.
On est dans une espèce d'enquête policière, un brin thriller, un brin technologique, où Gary semble être la seule personne digne de confiance. Pourtant, quand on accède aux souvenirs de Jean, on découvre le personnage sous un autre angle, un peu mesquin, un peu trop dans le système.
C'est parfois un peu prévisible mais la partie qui se vit selon des expériences est assez magnifique. Et, une fois lancée, il est bien compliqué de lâcher cette lecture parce qu'elle raisonne dans l'actualité et nous met en face de nos contradictions. Elle nous montre aussi qu'une autre voie est sans doute possible même si elle n'est pas forcément la plus simple.
Je n'ai pas vraiment adhéré au style graphique, mais visuellement c'est pourtant très réussi. Typiquement le genre d'oeuvre vers laquelle je ne serai jamais allée de moi-même, je suis ravie qu'une de mes collègues me l'ai prêtée.
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