C'est à un périple initiatique sur fond apocalyptique que nous convie
Richard Cowper : en 1983, les radiations engendrées par l'explosion de l'étoile Briareus, devenue supernova, atteignent la Terre. D'impressionnants bouleversements climatiques s'ensuivent et les États font le gros dos, jusqu'à la découverte de la véritable catastrophe, beaucoup plus insidieuse et dévastatrice : l'humanité est devenue stérile. Parallèlement, on découvre chez certains individus, dénommés "Zêtas", de nouvelles capacités mentales, peut-être un don de vision. D'abord considérés avec incrédulité, les Zêtas cristallisent bientôt les espoirs de gouvernements en déroute : ne porteraient-ils pas en eux une dernière chance contre le déclin qui s'annonce ? L'Homme étant ce qu'il est, l'espoir ne tarde pas à dériver vers bien autre chose...
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Le crépuscule de Briareus" est une SF intimiste, où l'on partage les états d'âmes et interrogations de Calvin, l'un de ces supposés "Zêtas", au long de son périple semé de visions oniriques et des panoramas enneigés d'une Angleterre soumise à un nouvel âge glaciaire. C'est aussi l'un de ces livres qui font réfléchir, posant des questions sur ce que c'est que l'Homme, sur le destin, la conscience collective... Questions auxquelles je suis sensible, même si je le suis un peu moins au mysticisme qui pare la fin du roman.