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1854 à Londres. le narrateur Edward Glyver, la trentaine, n'est plus que haine et esprit de vengeance à l'égard de Phoebus Daunt, homme ambitieux et sans scrupules qui, profitant d'un trouble secret de famille remontant à la génération de leurs parents, lui a tout pris : son nom, son identité, sa fortune, son amour. Désespéré et résolu à le tuer, Edward commence par assassiner un Londonien choisi au hasard, histoire de se faire la main et de tester ses nerfs. Il nous livre ensuite le contenu de ses carnets, où il relate les évènements qui ont précédé, depuis son enfance jusqu'à l'irrémédiable, en passant par sa découverte progressive de secrets imbriqués et de leurs conséquences, par sa recherche fiévreuse d'éléments de preuve, et par son impuissance face à l'habileté et à la détermination diabolique de son adversaire.


Ce long récit de près de six cents pages distille savamment le mystère au fil de ses rebondissements intriqués, piquant sans relâche la curiosité du lecteur très vite absorbé par cette histoire noire et influencée par les plus grands romans victoriens.


Michael Cox aura mis trente ans à rédiger cet ouvrage : le résultat, truffé de références littéraires et latines, aussi habilement construit qu'un emboîtement de poupées russes et porté par un style délicieusement sorti tout droit du dix-neuvième siècle, vous immerge littéralement dans ses ambiances plus vraies que nature : des beaux quartiers jusqu'aux ruelles mal famées d'un Londres brumeux aux pavés luisants de pluie, où trottent de sombres fiacres et rôdent de menaçantes ombres, dans les recoins du majestueux manoir d'Evenwood et de son parc isolé, dans les tréfonds de vieilles bibliothèques renfermant jalousement leurs secrets, et même au creux d'un lugubre mausolée où reposent des disparus qui n'en finissent plus de hanter les vivants...


Cadre historique prégnant, style classique et érudit, intrigue mystérieuse, personnages marquants et bien campés : tout est réuni pour enchanter le lecteur qui, ravi de cet excellent et long moment de lecture, n'aura de cesse de poursuivre l'expérience avec la suite : le livre des secrets. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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si vous vous demandez quoi lire pendant vos vacances (ou pas de vacances d'ailleurs) courrez vite chez votre libraire pour acheter ce bouquin qui est tout simplement génial, excellemment bien maîtrisé de bout en bout. le secret qui est la base du roman - comment un secret influe sur la génération suivante et a des conséquences sur le héros , comment celui-ci mène son enquête pour recouvrer sa position sociale, poussé plus par orgueil, haine et jalousie que par souci de justice - tient en haleine du début jusqu'à la fin ; les rebondissements se succèdent et les références bibliophiles pointues excellent sans jamais être ennuyeuses ( du coup, cela donne envie de pousser plus loin et de lire les références citées). Ce roman m'a tant enthousiasmée que je n'arriverais pas à le lâcher. J"avais lu "Le livre des secret" (la suite) avant mais cela ne m'a pas empêchée d'en suivre le fil (voire même, cela m'a donné une autre vision de l'histoire ). Je le recommande vivement
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Ce très bon roman évoque le comte de Montecristo en plus sombre, plus triste. C'est l'histoire d'une vengeance où l'on ne sait pas très bien qui se venge de quoi. Un enfant d'avoir été spolié, un autre de n'avoir pas été assez aimé, une jeune fille d'avoir été incomprise, une autre d'avoir été trahie, traitée comme un objet...L'auteur contemporain reconstruit pour nous l'Angleterre du début de l'ère victorienne, et le style et l'ambiance de ses auteurs majeurs. Il y a du Dickens dans les descriptions de la société, de Londres, dans les démêlés juridiques de cette trouble histoire d'héritage. Et aussi du mystère et des énigmes à tiroirs, à la manière de Wilkie Collins.
On lit le roman sans pouvoir s'arrêter, et pourtant il m'a manqué, je ne sais pas, un peu de magie...Les personnages sont trop transparents. On voit clair en eux dès leur apparition. Peut-être l'auteur a-t-il voulu mettre en lumière l'aveuglement tragique de son protagoniste. On le sent foncer dans le mur comme un Oedipe pressé d'en finir (enfin, en 600 pages quand même). Mais c'est bon pour les amoureux, comme moi, de la littérature anglaise, et j'ai très envie de lire la "suite" : le Livre des Secrets.
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Le roman commence par le meurtre d'un homme roux... Une ouverture des plus étranges et incompréhensible (on ne saura pourquoi il a tué cet homme que 500 pages plus loin )

Pour résumer :
Edward est élevé par Mrs Glyver qu'il pense être sa mère. Après son décès, il découvre les journaux intimes de cette dernière dans lesquels il apprend qu'il est en réalité le fils de Lord Tansor, donc le 26e baron Tansor. Au fil du récit, il découvre pourquoi sa mère l'a confié à sa meilleure amie pour l'élever, pourquoi son amie a accepté de se prêter à cette supercherie.
De son côté Lord Tansor n'ayant pas d'héritier se prend d'affection pour le fils adoptif d'une cousine par alliance Phoebus Dant. Ce dernier est un être machiavélique prêt à tout pour acquérir l'héritage de Lord Tansor (même à tuer).
Durant tout le récit, l'on sent la haine d'Édouard à l'encontre de Phoebus monté après tout ce que ce dernier à fait pour détruire sa vie (renvoi du collège, mensonge, vol....).

Le récit est une véritable pelote de laine où l'on voit notre personnage principal (Édouard) tenté de s'y retrouvé. Petit à petit, il arrive à amasser des preuves de sa filiation jusqu'au jour où il découvre le document ultime certifiant qu'il est Edouard Tansor . Malheureusement, il a le tort de faire confiance à la mauvaise personne ............

Le récit est captivant, mais par moment il tire en longueur dans des descriptions sans grand intérêt, des passages inutiles... Ce qui est aussi énervant c'est que l'on comprend très vite comment le livre va se terminer (la fin ne m'a pas étonnée ), ce qui est dommage vu le volume de l'ouvrage.
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Ex-éditeur aux presses universitaires d'Oxford, Michaël Cox célèbre les noces du thriller et du roman historique à travers une histoire de vengeance et un voyage fascinant dans l'Angleterre victorienne du 19ième siècle.

Londres, 1854. Par une nuit brumeuse, Edward Glyver vient de tuer un homme, un inconnu, avant de s'attabler, comme si de rien n'était, devant une assiette d'huîtres...
Ce meurtre n'a pour lui que peu d'importance; il n'est en fait qu'une répétition à la préparation d'un crime bien précis, celui de son ennemi mortel Phoebus Daunt.
Et dans une étrange confession, ce fin lettré explique et raconte, sa vie fondée sur un mensonge, la découverte de ses véritables origines, l'héritage dont il a été spolié, son combat pour rétablir la vérité.
Mais son ennemi veille, l'entraînant toujours un peu plus vers une issue fatale.

Véritable hommage à la littérature classique du 19ième siècle, ce roman captivant en a tous les attraits :
D'abord le décor : l'Angleterre victorienne et son Londres brumeux, avec ses pavés humides, la lumière tremblotante de ses réverbères, ses ruelles sombres où plane l'ombre maléfique de Jack l'Eventreur.
Le style ensuite : narratif, tout à fait magistral dans lequel on décèle l'influence de Dickens et des grands auteurs du 19ième.
Enfin les intrigues en éventail : des histoires dans l'histoire qui forment un roman à tiroir aux multiples rebondissements et au suspense éblouissant.

L'auteur a mis près de 30 ans pour écrire cette « Nuit de l'infamie » mais le résultat est là et c'est une réussite, qui nous donne l'envie de relire illico tous nos Wilkie Collins ou Edgard Allan Poe.
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Magistral !
Ce livre est tout à fait incroyable et captivant ! Un vrai bonheur.
Ce roman est écrit d'une main de maître. le suspense tient le lecteur en haleine dès les premières pages et il devient très vite Impossible de le lâcher.
Un pressentiment et un lourd secret pèsent tout au long du récit. le fait de suivre les péripéties du héros à travers ses pensées, nous plonge dans son univers sombre, ses angoisses, sa soif de vengeance, ses doutes, ses questionnements, et sa quête à travers l'Angleterre victorienne.
Là où je suis étonnée, c'est de ne jamais en avoir entendu parler. Heureusement dans une librairie où je flânais et regardais au hasard les livres présentés, celui-ci a retenu mon attention, de par sa couverture et le petit mot ''coup de coeur'' de la librairie.
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Un titre sans grand intérêt, une parution poche dans la collection « thriller historique », et une couverture racoleuse ? Bref, si je n'avais pas lu un article extrêmement élogieux sur ce livre, je ne l'aurais certainement jamais ouvert ! Et j'aurais manqué un très bon moment de lecture…

La « confession » d'Edward Glyver – ou plutôt le récit de sa vie – débute par un meurtre, dans une ruelle de Londres, en 1854. Cette froide exécution est censée être la répétition de celle de son « ennemi intime », Phoebus Daunt : acte de vengeance ultime et aboutissement d'une minutieuse enquête qui a révélé ce qui entremêlait leurs deux destins.
Edward entreprend alors de reconstituer sur le papier cette recherche et sa propre histoire, à la lumière de ses découvertes progressives. Et Phoebus est toujours là, parfois dans son sillage, parfois le précédant… La nuit de l'infamie est constituée de cette confession, annotée et enrichie de témoignages par "l'éditeur.

De nombreuses années auparavant, le hasard a conduit Edward à découvrir de troublants éléments en lien avec sa naissance. Son nom et son existence ne seraient ainsi que mensonge, et c'est de toute une destinée qu'il aurait été spolié – d'une grande lignée et d'une formidable promesse d'avenir et de réussite.
Il tente alors de dénouer les fils de cet imbroglio pour établir et prouver sa véritable identité. Son récit rejoint peu à peu le « présent » du meurtre de 1854 et de la rédaction de sa confession. On découvre alors en même temps qu'Edward la suite des événements.

La construction en « fausse confession » n'est pas inintéressante : elle nous plonge dans le mental, parfois trouble, d'Edward, dans ses obsessions ; on ne peut alors qu'adhérer à son point de vue de persécuté – et les quelques « témoignages » en fin de volume vont en ce sens.
L'architecture de l'ouvrage est remarquable, d'autant plus pour un premier roman : les longues incursions dans le passé, l'insertion de documents d'archives et de lettres dans la confession, la montée du suspense savamment mise en scène, etc. Seules les notes en bas de page, souvent superflues, m'ont gênée au départ mais j'ai fini par m'habituer à cet artifice.

Le lecteur est ainsi promené de Londres à la splendide demeure d'Evenwood, en passant par Sandchurch et Cambridge. On voyage au début du XIXe siècle entre la campagne anglaise et la plus grande ville au monde ; entre la haute société, ses petits arrangements et les bas-fonds nauséabonds ; entre des amitiés sincères et de terribles duplicités…
La nuit de l'infamie respecte tous les codes du roman victorien à suspense : le style qui nous plonge à l'époque de Dickens, les rebondissements inépuisables, le héros maudit, les personnages hauts en couleurs… Mais on ne tombe pas pour autant dans la caricature : et l'intrigue pourrait très bien, par ce qu'elle révèle de la nature humaine, se dérouler de nos jours.
Alors oui, il faut quelques dizaines de pages pour entrer dans cet univers, les coïncidences sont parfois énormes, les rebondissements usants, la déveine d'Edward exaspérante… Mais rien de tout cela ne fait le poids face à au livre passionnant qui se construit page à page et happe le lecteur pour ne plus le lâcher et lui faire regretter la dernière page.
À découvrir donc.

Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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C'est un des meilleurs polars anglais que j'ai lu, à recommander absolument !!!
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Edward Glyver tue d'un coup de poignard un parfait inconnu, dans une rue de Londres, en octobre 1854. Quelle raison a poussé ce jeune homme, employé d'un office notarial, à perpétrer ce crime gratuit ?
Le récit débute sur cet épisode avant de retourner bien des années auparavant, dans l'enfance d'Edward. de nombreux personnages se croisent au fil du temps et de la vie d'Edward, vie qu'il croyait toute tracée. Mais il apprend qu'il n'est peut-être pas celui qu'il croyait être ! Débute alors des recherches, des questionnements, des rencontres... jusqu'au geste fatal.
Une vengeance à l'époque victorienne extrêmement bien documentée mais que j'ai parfois trouvée un peu longue.
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Michael Cox a passé presque toute sa vie dans les livres des autres pour éditer des anthologies...Et puis il a voulu en écrire un lui même. Un vrai roman du dix-neuvième siècle, avec grand domaine à la campagne et petites rues de Londres où l'on s'attend à croiser Jack l'Eventreur ou Sherlock Holmes...avec lourd secret de famille, jalousie, besoin de revanche, vengeance...J'espère qu'il a autant apprécié les moments passée à l'écrire que moi le temps passé à le lire.
Pavés 2015-2016
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