Ex-éditeur aux presses universitaires d'Oxford, Michaël Cox célèbre les noces du thriller et du roman historique à travers une histoire de vengeance et un voyage fascinant dans l'Angleterre victorienne du 19ième siècle.
Londres, 1854. Par une nuit brumeuse, Edward Glyver vient de tuer un homme, un inconnu, avant de s'attabler, comme si de rien n'était, devant une assiette d'huîtres...
Ce meurtre n'a pour lui que peu d'importance; il n'est en fait qu'une répétition à la préparation d'un crime bien précis, celui de son ennemi mortel Phoebus Daunt.
Et dans une étrange confession, ce fin lettré explique et raconte, sa vie fondée sur un mensonge, la découverte de ses véritables origines, l'héritage dont il a été spolié, son combat pour rétablir la vérité.
Mais son ennemi veille, l'entraînant toujours un peu plus vers une issue fatale.
Véritable hommage à la littérature classique du 19ième siècle, ce roman captivant en a tous les attraits :
D'abord le décor : l'Angleterre victorienne et son Londres brumeux, avec ses pavés humides, la lumière tremblotante de ses réverbères, ses ruelles sombres où plane l'ombre maléfique de Jack l'Eventreur.
Le style ensuite : narratif, tout à fait magistral dans lequel on décèle l'influence de Dickens et des grands auteurs du 19ième.
Enfin les intrigues en éventail : des histoires dans l'histoire qui forment un roman à tiroir aux multiples rebondissements et au suspense éblouissant.
L'auteur a mis près de 30 ans pour écrire cette « Nuit de l'infamie » mais le résultat est là et c'est une réussite, qui nous donne l'envie de relire illico tous nos
Wilkie Collins ou
Edgard Allan Poe.