AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 83 notes
5
6 avis
4
9 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1854 à Londres. le narrateur Edward Glyver, la trentaine, n'est plus que haine et esprit de vengeance à l'égard de Phoebus Daunt, homme ambitieux et sans scrupules qui, profitant d'un trouble secret de famille remontant à la génération de leurs parents, lui a tout pris : son nom, son identité, sa fortune, son amour. Désespéré et résolu à le tuer, Edward commence par assassiner un Londonien choisi au hasard, histoire de se faire la main et de tester ses nerfs. Il nous livre ensuite le contenu de ses carnets, où il relate les évènements qui ont précédé, depuis son enfance jusqu'à l'irrémédiable, en passant par sa découverte progressive de secrets imbriqués et de leurs conséquences, par sa recherche fiévreuse d'éléments de preuve, et par son impuissance face à l'habileté et à la détermination diabolique de son adversaire.


Ce long récit de près de six cents pages distille savamment le mystère au fil de ses rebondissements intriqués, piquant sans relâche la curiosité du lecteur très vite absorbé par cette histoire noire et influencée par les plus grands romans victoriens.


Michael Cox aura mis trente ans à rédiger cet ouvrage : le résultat, truffé de références littéraires et latines, aussi habilement construit qu'un emboîtement de poupées russes et porté par un style délicieusement sorti tout droit du dix-neuvième siècle, vous immerge littéralement dans ses ambiances plus vraies que nature : des beaux quartiers jusqu'aux ruelles mal famées d'un Londres brumeux aux pavés luisants de pluie, où trottent de sombres fiacres et rôdent de menaçantes ombres, dans les recoins du majestueux manoir d'Evenwood et de son parc isolé, dans les tréfonds de vieilles bibliothèques renfermant jalousement leurs secrets, et même au creux d'un lugubre mausolée où reposent des disparus qui n'en finissent plus de hanter les vivants...


Cadre historique prégnant, style classique et érudit, intrigue mystérieuse, personnages marquants et bien campés : tout est réuni pour enchanter le lecteur qui, ravi de cet excellent et long moment de lecture, n'aura de cesse de poursuivre l'expérience avec la suite : le livre des secrets. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          643
Ex-éditeur aux presses universitaires d'Oxford, Michaël Cox célèbre les noces du thriller et du roman historique à travers une histoire de vengeance et un voyage fascinant dans l'Angleterre victorienne du 19ième siècle.

Londres, 1854. Par une nuit brumeuse, Edward Glyver vient de tuer un homme, un inconnu, avant de s'attabler, comme si de rien n'était, devant une assiette d'huîtres...
Ce meurtre n'a pour lui que peu d'importance; il n'est en fait qu'une répétition à la préparation d'un crime bien précis, celui de son ennemi mortel Phoebus Daunt.
Et dans une étrange confession, ce fin lettré explique et raconte, sa vie fondée sur un mensonge, la découverte de ses véritables origines, l'héritage dont il a été spolié, son combat pour rétablir la vérité.
Mais son ennemi veille, l'entraînant toujours un peu plus vers une issue fatale.

Véritable hommage à la littérature classique du 19ième siècle, ce roman captivant en a tous les attraits :
D'abord le décor : l'Angleterre victorienne et son Londres brumeux, avec ses pavés humides, la lumière tremblotante de ses réverbères, ses ruelles sombres où plane l'ombre maléfique de Jack l'Eventreur.
Le style ensuite : narratif, tout à fait magistral dans lequel on décèle l'influence de Dickens et des grands auteurs du 19ième.
Enfin les intrigues en éventail : des histoires dans l'histoire qui forment un roman à tiroir aux multiples rebondissements et au suspense éblouissant.

L'auteur a mis près de 30 ans pour écrire cette « Nuit de l'infamie » mais le résultat est là et c'est une réussite, qui nous donne l'envie de relire illico tous nos Wilkie Collins ou Edgard Allan Poe.
Commenter  J’apprécie          140
Magistral !
Ce livre est tout à fait incroyable et captivant ! Un vrai bonheur.
Ce roman est écrit d'une main de maître. le suspense tient le lecteur en haleine dès les premières pages et il devient très vite Impossible de le lâcher.
Un pressentiment et un lourd secret pèsent tout au long du récit. le fait de suivre les péripéties du héros à travers ses pensées, nous plonge dans son univers sombre, ses angoisses, sa soif de vengeance, ses doutes, ses questionnements, et sa quête à travers l'Angleterre victorienne.
Là où je suis étonnée, c'est de ne jamais en avoir entendu parler. Heureusement dans une librairie où je flânais et regardais au hasard les livres présentés, celui-ci a retenu mon attention, de par sa couverture et le petit mot ''coup de coeur'' de la librairie.
Commenter  J’apprécie          80
C'est un des meilleurs polars anglais que j'ai lu, à recommander absolument !!!
Commenter  J’apprécie          62
Un extraordinaire polar psychologique dans le cadre de l'angleterre victorienne
je suis tombée tout à fait par hasard en brocante sur une édition poche de ce magnifique roman dont je n'avais jamais entendu parler
quel dommage que de telles oeuvres ne soient pas davantage relayées par les médias !
L'histoire d'Edward Glyver dépossédé de son héritage par un ambitieux prêt à tout pour se hisser dans les plus hautes spheres de l'argent et du pouvoir ,nous emporte dans l'angleterre du 19ème siècle admirablement décrite par l'auteur universitaire britannique . Tous les personnages sont magnifiquement campés et il est impossible de lâcher ce livre avant d'être parvenu à la fin pour savoir si enfin notre héros pourra se venger de tous les torts qui lui ont été faits.
Lecture hautement recommandable pour tous ceux qui pensent que "la vengeance est un plat qui se mange froid"
Commenter  J’apprécie          30
Je ne vais pas tourner autour du pot : pour moi, ce roman érudit et fascinant, oeuvre d'un spécialiste de la littérature victorienne (Michael Cox a publié plusieurs anthologies sur le sujet pour le compte de la très prestigieuse Oxford University Press), n'est pas très loin de valoir certains des meilleurs titres de Wilkie Collins, le grand maître du roman à sensation. Qu'il s'agisse de la nature de l'intrigue, de la tension dramatique, de l'architecture et du rythme de l'histoire ou de la qualité de l'écriture, je ne crois pas avoir déjà lu un pastiche contemporain (ce livre date de 2006) qui soit aussi proche des oeuvres du XIXème siècle dont il s'inspire directement et auxquelles, à n'en pas douter, il entend rendre hommage. La méticulosité avec laquelle l'époque et son atmosphère sont rendues et le style presque parfaitement victorien de l'auteur sont remarquables.
Un certain nombre de lecteurs et de critiques disent que le Quinconce de Charles Palliser (un pastiche que Wikipédia décrit comme indubitablement dickensien, alors que La nuit de l'infamie nous place plutôt dans le voisinage immédiat d'auteurs tels que Wilkie Collins, Mrs Ellen Wood ou Mary Elizabeth Braddon) serait supérieur mais, ne l'ayant pas encore lu, je ne saurais bien évidemment avoir une quelconque opinion pour le moment.

Un gros coup de coeur. Un de ces livres captivants de bout en bout que je serais assurément triste d'avoir fini… s'il ne comportait pas une suite (dont l'action se situe en 1876, soit une vingtaine d'années plus tard) : le livre des secrets (La vie cachée d'Esperanza G.)
Commenter  J’apprécie          15


Lecteurs (208) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}