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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'étais très curieuse d'apprendre, pour commencer, qu'une femme avait été pape, et j'avais hâte de découvrir quelle avait pu être son histoire.

Après une recherche rapide sur Internet, pas moyen de démêler le vrai du faux, impossible de dire si cette papesse Jeanne a réellement existé, et j'ai plutôt trouvé des articles indiquant le contraire... mais la quatrième de couverture indique que son nom fait désormais partie des registres du Vatican, et l'autrice termine son roman sur une explication très plausible de l'effacement en même temps que de la survivance de cet épisode. Je reste donc dans le doute mais après un petit temps de déceptino, j'ai choisi de laisser cette question de côté et de me concentrer sur l'oeuvre.

Au final, je trouve que cette oeuvre de Donna Cross est une très belle histoire de femme. Elle a imaginé quels auraient pu être les conditions de vie, les traits de caractère, les rencontres, les épreuves, les idées, de cette femme, pour qu'elle finisse par devenir pape - et ce depuis sa naissance, j'ai été un peu surprise au départ, je pensais que le roman se concentrerait sur le temps de son pontificat, qui finalement est réservé aux dernières dizaines de pages.
Pour moi, le récit est très bien construit et file à toute allure malgré sa taille relativement conséquente. le cadre historique est peint de manière habile, toujours pour servir l'intrigue. le statut de la femme est bien entendu au centre de ce récit, et certains passages, certaines remarques, sont à se faire dresser les cheveux sur la tête et à hurler... Même chose pour la religion et le clergé, qui naviguent pour beaucoup entre ignorance, aveuglement, soif de pouvoir, avarice et corruption.
Jeanne, elle, fait figure de progressiste et même de révolutionnaire, par son avidité de savoir, par son intelligence qu'elle sait mettre au profit de toutes les bonnes causes et face à tous les obstacles, par l'amour de son prochain et l'égalité fondamentale qu'elle voit entre les hommes. Personnage trop parfait sans doute, comme beaucoup de héros de roman. Elle est cependant en proie au doute très souvent et peut-être que ce point aurait pu être davantage creusé.

Pour ma part, j'ai passé un moment très agréable de lecture, plongée dans l'atmosphère médiévale des cercles de savoir, de pouvoir, de religion, de médecine et dans les affres de la condition féminine.
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Ce roman parle d'une femme incroyable, un personnage légendaire et pourtant méconnu. Avant la lecture de ce livre, je l'ignorais totalement. Je pensais à une fiction inspirée de l'Histoire pour découvrir qu'il s'agit bien d'une femme, qui a existé et bravé sa condition féminine, limitée et sans horizon, pour s'élever jusqu'au statut – impensable pour une personne même de sa condition (origines modestes, étrangère à Rome, issue d'une union de sang mêlés)– de pape. Jeanne a accompli cet exploit. Devenir papesse.

PHOTO PEINTURE PAPESSE cf. BLOG: https://wordpress.com/post/blogapostrophe.wordpress.com/4678

« Figée dans sa robe nuptiale, osant à peine marcher ou s'asseoir, Gisla n'était pas sans rappeler à Jeanne quelque oiseau exotique tué à la chasse, farci, troussé et prêt à subir la découpe. »
P.179

« Elle ne saisissait pas pourquoi les jouvencelles de son âge étaient tellement avides de se marier, dans la mesure où ce sacrement condamnait toute femme à un état de servitude. »
P.179-180

« L'indomptée » imagine la vie de cette femme exceptionnelle, qui a su faire sa place parmi les hommes en se faisant passer pour l'un d'eux courant le risque d'y laisser sa vie. Jeanne naît à Dorstad en 814 d'un père d'origine saxonne peu enclin à la douceur dont elle connaîtra les foudres et la rigueur si souvent qu'elle aurait dû renoncer à ses rêves d'éducation et d'élévation réservés aux garçons. Sa mère est une païenne soumise à la terreur de cet homme violent, qui a aidé à décimer son peuple et l'a rapportée d'une de ses croisades religieuses. Prêtre, il faisait partie des missionnaires venu leur apporter la parole de Dieu. Elle n'a jamais oublié ses dieux mais les prie en secret. Matthieu, l'ainé, est voué à l'étude et Jeanne l'envie, apprend en secret l'alphabet, à écrire et à lire. le second, Jean, ne s'intéresse guère à l'étude. Les préjugés et interdits qui pèsent sur les femmes sont légion et Jeanne a beau être très éveillée, tentant parfois de le démontrer à son père, elle n'y gagne que sa rage et des coups. Pourtant, elle ne renonce jamais.

« L'homme était le maître absolu de son épouse, de ses biens, de ses enfants, de sa vie même. »
P.180

[...] « On aurait dit […]que l'enveloppe charnelle de Serge abritait deux êtres distincts: l'un dissolu, vulgaire et veule, l'autre [...]

le commencement d'une aventure palpitante pour notre héroïne [...]

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