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Citations sur Mortelles attractions (7)

Il y a trop longtemps que je laisse les autres empiéter sur mon territoire. Trop longtemps que je laisse faire, mais c’est fini, bien fini. Chaque homme est un prédateur. J’ai décidé de ne plus laisser personne franchir les limites de mon territoire.
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Des histoires noires à ne pas mettre entre toutes les mains !
Lecteurs prudes et timorés, passez votre chemin ! Car si la violence et la sexualité sont rarement explicites dans cet ouvrage, certains thèmes le sont. Manipulations, transgressions, perversions et autres aberrations du comportement, sont ici au rendez-vous. Vous êtes prévenus !
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À quoi ils ressemblent ? C’est une bonne question et je vous remercie de me l’avoir posée, comme dirait l’autre. Malheureusement, je ne peux pas vous répondre. Vous comprenez, je ne les ai pas vus sous leur véritable aspect. Leur système de brouillage est trop puissant pour que, même moi, je puisse les voir tels qu’ils sont réellement. Je sais seulement qu’ils ne sont pas humains. Ont-ils des tentacules à la place des bras, ressemblent-ils à des limaces géantes ? Je n’en sais foutre rien.
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Michel Dubois n’en croyait pas ses yeux ! Il relut le flyer, fit encore quelques pas, puis se retourna vers le type qui les distribuait. L’individu, indien ou pakistanais, les tendait tranquillement à la foule qui entrait et sortait du métro parisien. Certains n’y portaient même pas un regard et les jetaient directement dans la poubelle située à proximité, quand ce n’était pas par terre. D’autres, après un vague coup d’œil, les glissaient tout chiffonnés dans leurs poches en attendant de s’en débarrasser plus loin.
C’était ce qu’il faisait généralement lui-même, sauf que là… eh bien, sauf que là, ce n’était pas une publicité pour un restaurant qu’il tenait dans la main, mais ni plus ni moins une incitation active à trucider son prochain !
Il regarda derechef le prospectus, doutant encore du témoignage de ses sens. Mais il dut se rendre à l’évidence, c’était écrit en toutes lettres :

L’ATELIER DU CHOURINEUR
Travail rapide et soigné - Discrétion et satisfaction assurées -
Facilités de paiement
Votre voisin fait du bruit ? Votre grand-oncle d’Amérique tarde à faire de
vous son légataire universel ? Votre conjoint vous trompe ? Votre patron
vous harcèle ?
Ne vous laissez plus empoisonner la vie !
Nous avons la solution à votre problème !
Il suffit pour cela d’appeler le 01 53 68 32 25 ou le 06 98 35 06 29
et de demander Tony. Tony est à votre écoute 24 h/24 h pour vous aider.
Alors n’hésitez plus : simplifiez-vous l’existence
en vous débarrassant de tous vos nuisibles, grands et petits !
Prix très raisonnables à la portée de toutes les bourses !
Renseignez-vous dès à présent !
Tarif de groupes consenti au-delà de quatre contrats. Abonnement possible.
L’Atelier du Chourineur, la solution à tous vos malheurs !

Perplexe, Dubois observa les usagers du métropolitain s’évanouir dans les rues alentour sans manifester la moindre réaction. Personne, à part lui, ne semblait s’être rendu compte du caractère illégal et hautement toxique des prospectus que distribuait cet individu.
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Un recueil de nouvelles à la fois sombres, cruelles et drôles à découvrir.
Allez maintenant j’attaque le roman !
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Aujourd’hui j’ai tué un chat. Je rentrais du travail lorsque l’animal a brusquement surgi devant ma voiture. Je n’ai rien pu faire pour l’éviter. Le véhicule a eu un petit cahot écœurant lorsque les roues lui sont passées dessus et j’ai cru entendre un miaulement, mais c’était sûrement mon imagination.
Je ne me suis pas arrêté. J’ai regardé dans mon rétroviseur la forme inerte qui allait en s’amenuisant et j’ai eu un frisson.
Un frisson de plaisir.
Je n’ai compris qu’après coup que c’était du plaisir, car voyez-vous j’aime bien les chats. En écraser un, même involontairement aurait donc dû me faire de la peine, mais non, ce que j’ai ressenti c’était bien du plaisir. Il n’y a pas d’autre mot pour ça.
J’avais eu une journée éprouvante. À trois reprises, le grand patron m’avait fait appeler dans son bureau et pas pour me complimenter, malheureusement !
Je ne suis pourtant pas plus mauvais qu’un autre. Je fais mon boulot correctement, mais peut-être n’y mets-je pas suffisamment d’empressement et d’enthousiasme. Mais comment être enthousiaste quand on est chef d’un service comptable ?
De toute façon, le boss, il préfère les jeunes. Ils sont plus motivés et plus malléables. Normal, ils n’ont pas encore connu toutes les turpitudes et désillusions de la vie active. Mais ça viendra un jour. Ça viendra…
Maintenant que je suis tranquillement assis dans mon salon à regarder la télévision, je sais que ce n’est pas un chat que j’ai écrasé aujourd’hui, mais mon patron.
Enfin pas au sens littéral, bien sûr. Je m’explique : cette pauvre bête m’a servi, bien involontairement, d’exutoire à un moment où j’en avais besoin. Toutes les frustrations de la journée, toutes les tensions larvées se sont évanouies lorsque je suis passé sur son petit corps poilu. C’est comme si, en mourant, le chat s’était chargé – au sens physique du terme – de toutes mes ondes négatives et m’en avait libéré.
Résultat : je me suis rarement senti aussi bien que ce soir. Même ma femme s’en est aperçue.
- Tu-as-passé-une-bonne-journée-on-dirait-mon-chéri, a-t-elle dit avant de retourner dans sa cuisine.
- Oui, très bonne ! ai-je répondu, un peu surpris moi-même.
Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai compris pourquoi j’étais d’aussi bonne humeur.
Le chat, bien sûr !
J’ai souri.
- Tu ne sais pas ce qu’il m’est arrivé ? ai-je commencé.
Mais je me suis tu aussitôt.
Impossible de raconter ce genre de choses sans passer pour un dingue.
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Aujourd’hui, dans un monde ultra-médiatisé, il ne suffisait plus en effet d’être un bon écrivain, il fallait aussi ressembler à un écrivain. Enfin, ressembler à l’image que le grand public se fait généralement d’un écrivain : un mélange de journaliste et de baroudeur, un homme qui « vit dans le monde physique » comme l’a dit W. Stevens. Une bonne gueule, un ventre plat, un whisky dans une main et une jolie blonde dans l’autre.
Guillaume Cochard, alias Richard P. Leroy, était comme ça. Gilbert Klein, lui, en était tout le contraire. Il était petit et chauve. Ses grosses lunettes lui donnaient l’air d’une taupe. Son ventre proéminent l’apparentait plus à un farfadet pantouflard qu’à un aventurier.
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