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Il y a un petit côté fable dans cette histoire entre deux personnages que tout sépare. Ils me rappellent le rat des villes et le rat des champs, chacun profitant de sa vie

« - C'est quoi pour toi une belle salade ?
- Tu sais bien ce que c'est. C'est quand elle est pommée, blanche au coeur, tendre. Bonne à manger, quoi.
- Eh bien, mon dessin c'est pareil ! »

Leur vie est diamétralement opposée, l'un est un citadin cultivé et artiste, l'autre un cheminot qui a quitté l'école très tôt, et a les deux pieds sur la terre qu'il cultive. L'un est un dilettante, l'autre un travailleur. Pourtant, en vertu de leur ancienne complicité du temps de l'école primaire, ils renouent une amitié faite de curiosité, de respect et de générosité. le jardinier cultive le potager du citadin qui vient passer ses vacances à la campagne et l'équilibre est trouvé.
On ne sait pas grand-chose de l'un et de l'autre et l'histoire, entièrement dialoguée, va nous les faire connaitre à travers leurs échanges pudiques, curieux, sensibles et d'une grande tolérance.
Il y a beaucoup de simplicité et de sincérité dans ces va-et-vient qui nous font entrer dans la vie de chacun des protagonistes. La grande complicité qui les lie gomme les différences sociales. Ainsi l'un parle de sa peinture tandis que l'autre raconte sa vie toute simple avec candeur.

« La glace, c'est quand on veut faire le beau, quand on veut s'arrêter de travailler. Pour travailler, on n'a pas besoin de se regarder. A la campagne, c'était riche d'avoir une armoire à glace On la mettait dans la chambre des parents. »

C'est à la fois drôle et t'attendrissant et c'est un bon moment de lecture.


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Ça se lit sans faim, ce Dialogue avec mon jardinier!
Deux hommes discutent, racontent, se racontent.
Un artiste peintre et son jardinier et la vie qui passe et les légumes qui poussent et les toiles qui naissent.
Le livre embaume le potager plus que la peinture et la térébenthine.
Il y a le son, aussi, avec la mobylette du jardinier qui vient et qui repart (la soupe n'attend pas) dans son HLM.
Rien de triste, mais comme une joyeuse routine qui s'installe entre les deux personnages. Chacun s'intéresse à l'autre, sans forcer. Il faut que cela se fasse, mûrisse.
En arrière- plan, il y a Paris pour le peintre et Nice pour les vacances du cheminot-jardinier.
Le narrateur (le peintre), par courts chapitres, retrace les chemins et diverticules de ces conversations, ces échanges sur la vie et ses choses, les bosses et les creux... jusqu'à la fin en forme de magnifique monologue.
Un de ces livres, à lire, juste comme il faut.



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L'un peint, a les doigts pleins de gouache, les mains remplies de pinceaux et des idées pleins la tête.
L'autre jardine, cultive les patates, fauche l'herbe, plonge ses doigts dans la terre, les mains remplies de pelles et râteaux.
L'un est le patron de l'autre et pourtant ils partagent ensemble d'agréables moments. Chacun parle de sa passion et essaie ainsi de lui expliquer son propre travail. Entre les salades qui montent, le potiron qui grossit à vue d'oeil, les toiles éparpillées ça et là, le peintre et le jardinier partagent bien plus qu'un simple instant de leur vie. Ils se rencontrent, se racontent, se retrouvent et nous font partager ces petits moments si précieux et si intenses.

Henri Cueco nous fait partager des moments profonds, parfois sensibles, fragiles et émouvants entre ces deux personnes qui semblent, de prime abord, n'avoir rien en commun. C'est un dialogue simple, touchant et tellement sincère. Ils nous racontent le jardin, la peinture, mais aussi la mort, la jalousie, l'amitié, les voyages avec «la femme», la maladie, le bonheur... tout ça au milieu des patates, des citrouilles ou des groseilles !
C'est frais, authentique, touchant, tendre et ancré dans la terre.

Dialogue avec mon jardinier... je me suis pris une pêche en pleine poire !
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J'ai beaucoup entendu parler de cet ouvrage lors de sa sortie dans les salles obscures sans avoir eu l'occasion ni d'aller le voir ni même de le lire jusqu'à ce jour. Maintenant, j'ai mon propre avis, du moins d'un des deux points de vue, celui qui m'intéresse le plus ; celui du côté littéraire et je dois dire que si l'adaptation est égale à celle du roman, je ne devrais pas non plus plus être déçue et les ouïes-dire que j'ai entendu à ce sujet et qui ne sont qu'éloges doivent sûrement s'avérer exactes.

Ici, on découvre deux hommes d'un certain âge. Si l'un est vit dans un monde plutôt aisé, il ne fait non seulement jamais étalage de sa fortune et ne prend pas cet air imbu de sa personne qui se rabaisserait à parler aux gens d'un niveau social inférieur au sien. Si le premier aime la peinture, l'autre aime jardiner et tout deux se rendent compte, au fur et à mesure de leurs échanges, que l'un et l'autre ne sont pas si éloignés que cela : Certes, la peinture a été officiellement reconnu comme un art mais pourquoi en serait-il moins mois celui de savoir prendre soin de son potager ? le jardinier en question a l'art et la manière de savoir prendre soin de ses légumes, d'en apprécier ou non )on ne peut pas tout aimer, même lorsque ce sont des légumes que l'on cultive soi-même) les légumes qu'il cultive pour son employeur et ceux qu'il a près de son HLM dans lequel il réside. Il possède une autre qualité : celle de vouloir comprendre ce qu'il y a à comprendre (parfois rien d'ailleurs si ce n'est un simple ressenti, une émotion forte) dans la peinture. Comment cet homme peut-il resté assis pendant des heures en essayant de capter les différentes couleur du ciel ? Mais à l'inverse, le propriétaire ne peut lui que s'étonner son employé, qui est devenu bien plus que cela au fil de leurs discussions, peut passer de longues minutes à arranger son potager, à en prendre soin, ou encore à rester immobile au bord de l'eau en attendant que le poisson tant attendu morde enfin à l'hameçon ?

Si il y avait d'infimes chances pour que ces deux hommes sympathisent, voire même deviennent amis dans la vraie vie, simplement en se croisant dans une ruelle, cette proximité et surtout, l'écriture magique d'Henri Cueco font que cela est possible ici.

Avec ses phrases courtes et simples, cet ouvrage se lit en un rien de temps mais le temps, lui, continue à passer (dans le récit comme dans la vraie vie d'ailleurs), ce qui fait que des choses agréables se produisent, tout comme d'autres, dramatiques mais inévitables, auquel il faut s'y faire car la vie, elle continue et je crois que c'est là le message que l'auteur veut nous faire passer : si l'homme n'est que de passage sur terre, la nature, elle, perdurera, toujours aussi belle pour ceux qui savent le temps de savoir regarder, tout comme l'art pour ceux qui savent l'apprécier. A découvrir !
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Un artiste peintre célèbre quitte Paris l'été pour sa maison de campagne. Là il retrouve son jardinier, un homme simple, plus âgé, qui entretenait les ballasts à la SNCF.
L'artiste s'installe dans le jardin avec son chevalet, son travail fait, le jardinier le rejoint, et tous deux discutent. le jardinier surtout. Ils parlent des toiles qui se font, du jardin, de la famille, des vacances, de pêche…. de la vie.
Le parisien n'est pas arrogant, l'homme de la campagne rappelle régulièrement qu'il n'a pas d'instruction, pourtant il a une réelle finesse, et une curiosité qui le rend ouvert à la peinture, qu'il ne veut cependant pas mettre chez lui lorsque son ami veut lui en donner, parce que cela n'irait pas avec le décor de son HLM.
On pourrait se demander si le peintre ne fait pas parler le jardinier pour s'en moquer car il contribue beaucoup moins à la conversation, se livre moins, mais non il a pour lui une réelle affection.
Non dénués d'humour et de bon sens les dialogues se succèdent.

Un livre court qui se lit avec plaisir. J'ai aimé ces réflexions émises telles quelles. Je voyais bien les deux bonhommes, la femme (l'épouse du jardinier) qui est souvent évoquée. Si l'on connaît le film de Jean Becker on ne peut s'empêcher de visualiser Jean-Pierre Darroussin et Daniel Auteuil.

Challenge ABC 2016-2017
Challenge Petits plaisirs 2015 - 2016
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Que dire de plus sur ce petit ouvrage auquel le cinéaste Jean Becker s'est référé pour les besoins de son film ?
Cette relation entre un peintre et son jardinier, par ailleurs ex-camarade de classe dans son enfance est tout simplement savoureuse. Elle repose sur une amitié, une complicité entre l'artiste bobo et le rural, chacun démontrant à l'autre son cadre de vie, ses petites habitudes et son ou ses talents !
Bien sûr, le film dépasse par le jeu d'Auteuil et de Darroussin la relation que l'on imagine dans le livre, mais elle y est en outre sublimée. Aux courts chapitres et dialogues du roman font face des moments de partage et de bonne entente.
J'ai lu Dialogues avec mon jardinier avant de voir le film qui s'en inspire. Sans être de la grande littérature, l'oeuvre est néanmoins sublime par la profondeur de ses protagonistes.
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Ce livre est plein d'humour et il parle aussi de la mort et du vieillissement.
On retrouve souvent un ton philosophique l'air de rien. le personnage du jardinier est sympathique. Donc lecture sympa mais pas un coup de coeur.
A noter que j'ai beaucoup aimé l'adaptation au cinéma avec Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin.
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L'artiste et le jardinier, ou l'amitié dans le potager. Deux hommes qui se découvrent, se confient leurs rêves, se livrent leurs incertitudes et se lient d'une amitié simple et profonde.
Un dialogue sans prétentions qui nous réconcilie avec le sens d'une vie, frugale mais généreuse en bienveillances.

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Une série de dialogues entre un peintre et son jardinier , et autant de manières d'aborder les grands thèmes tels que : La nature , la beauté , l peinture , la vie , la mort , la politique la religion ,les femmes ….
La confrontation de deux styles de vie.
Et ,peu à peu au fll des dialogues, une réelle complicité et une amitié naissent ...Tout en légèreté teinté de touches d'humour jusu'à l'émotion du final (que je vous laisse découvrir !)

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Une lecture inoubliable rythmée par des dialogues tendres, drôles et touchants. Une amitié rare en deux hommes très différents. Ce livre se lit rapidement et facilement et vous laisse, à la dernière page, sur un carré de jardin à discuter avec vous-même. J'ai maintenant très envie de voir l'adaptation cinématographique avec Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin.
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