Monsieur et ami,
Depuis le commencement de ces troubles politiques, sociaux, biologiques, je ne sais, qui élu pour siège le quartier de Paris où se dispense le Savoir, et n’ont même pas épargné le Collège de France, sanctuaire pourtant inviolé de la pensée la plus pure, la mieux protégée des commotions temporelles, M. Teste, ainsi que je vous l’ai dit dans ma dernière lettre, semblait être la proie d’un combat mental exacerbé. En vérité, je ne me souviens pas l’avoir jamais vu se débattre aussi farouchement contre son ange, ou son démon ?
(A la manière de Paul Valéry)
Le 3 mai1968, alors que le chef de l’Etat se trouvait en Roumanie en visite officielle, des incidents violents se déroulèrent au quartier Latin, à la suite d’une décision du recteur de la Sorbonne. Afin d’éviter une confrontation qui aurait pu, il est vrai, avoir des suites facheuses, entre un groupe d’étudiants d’extrême droite et les gauchistes de Nanterre, exilés, depuis la veille, de leur faculté, M. Roche fit appel à un contingent de la police pour évacuer la Sorbonne et en fermer les portes.
(A la manière de De Gaulle)