- Le caractère sacré que l'on attribue aujourd'hui à l'oeuvre d'art, ... est un des plus absurdes préjugés du siècle. Le musée a remplacé l'église. Ce qu'on désigne par le terme si étrange de "culture" est une religion; et dans cette religion, l'art représente l'expérience mystique, la révélation suprême... Tout cela, pour peu qu'on y réfléchisse, est absurde. L'art n'est rien d'autre qu'un savoir-faire, une technique un peu ambitieuse. Il ne renvoie pas, n'a jamais renvoyé, même pas dans les époques de foi, à une transcendance.
- On dit que ceux que les dieux aiment meurent jeunes : mais il en est d'autres qui sont aimés par des dieux moins rapaces, plus humains; et ceux-là sont gardés jeunes le plus longtemps possible, par la grâce divine...
Mourir d'amour lui paraissait une pratique quasi barbare, qui avait pu avoir cours dans les siècles d'obscurantisme mais était heureusement tombée en désuétude avec l'invention de l'électricité.
Mrs Galloway avait, jeune fille, reçu des leçons d'un Japonais, expert dans la décoration florale. Il se faisait payer si cher qu'on n'avait pas assez d'une vie pour amortir la dépense d'un investissement culturel aussi onéreux.
Le spectre de l'ennui était tenu en respect par un épicurisme vigilant.
L'amour de l'art doit être désintéressé, comme tout amour.