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Citations sur La dépendance (54)

Oh, pourquoi vivre était-il si douloureux, et pourquoi se voyait-on offrir ces instants de bien-être pour ensuite devoir mesurer à quel point, le reste du temps, la douleur nous accablait ?
(page 152)
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Je ne pense pas que les parents comprennent forcément leurs enfants tant que cela. On voit ce qu’ils ne peuvent s’empêcher d’être ou de faire, plutôt que leurs intentions, et cela conduit à toutes sortes de malentendus. Par exemple, de nombreux parents se persuadent que leurs enfants ont du talent, alors que ceux-ci n’entendent nullement être des artistes !
(page 79)
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Cette dépendance se dresse sur le versant d’une pente douce, séparée de notre grande demeure en contrebas par un bosquet derrière lequel le soleil se lève et illumine nos fenêtres le matin ; le soir, il se couche derrière ces mêmes arbres et illumine les fenêtres de la dépendance.
(pages 30-31)
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J’ai alors compris, je pense, que sa maladie l’avait délivré de son identité, de son histoire et de sa mémoire de manière si brutale et absolue qu’il avait enfin été capable de voir pour de bon. Or, ce n’était pas la mort qu’il avait vue, mais l’irréalité.
(page 194)
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Il me semble que les enfants, en règle générale, n’aiment guère les vérités énoncées par leurs parents : ils se forgent très tôt leurs propres idées, ou bien ils expriment des convictions fallacieuses dont on ne peut jamais les détromper, puisque leur conception de la réalité repose intégralement dessus.
(page 44)
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C’était une belle soirée : la lune brillait tant que nos ombres étaient projetées sur le sol sablonneux et l’air était si tiède, sans un souffle de vent, que nous le sentions à peine frôler notre peau. La marée était haute, les anses remplies d’eau, et un éclat opalescent s’étalait sur les flots, tandis que la lune, depuis l’horizon le plus lointain qui soit, gravait à nos pieds son chemin froid et blanc.
(page 187)
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L’art véritable revient à s’efforcer de capturer l’irréel.
(page 200)
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Je voulais qu'il soit plus que ce qu'il était, ou bien je désirais, d'une certaine manière, être moins que je n'étais et, parce que je voulais ces choses, ma volonté en était stimulée - dans tous les cas, j'avais la sensation qu'une entité inconnue résidait entre nous, laquelle éveillait une partie dangereuse de moi-même, celle qui avait l'impression de ne pas avoir réellement vécu. C'était cette même partie - ou l'un de ses aspects - qui m'avait poussée vers Tony, alors que d'emblée je ne l'avais pas entièrement reconnu lui non plus ni n'avait imaginé qu'il puisse m'attirer. Tony aussi m'éveillait, mais plus particulièrement à la présence en moi d'une image masculine figée, à laquelle il ne correspondait pas. Afin de le voir, je devais avoir recours à une faculté à laquelle je ne me fiais pas complètement. Toute ma vie durant, ainsi que je m'en suis peu à peu rendu compte, cette image, sous diverses formes, m'avait incitée à reconnaître certaines personnes et à les considérer comme réelles, tandis que d'autres passaient inaperçues et demeuraient sans profondeur.
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Il y avait tant de compartiments où j'avais conservé des choses, et je décidais lesquelles montrer aux autres, eux-mêmes isolés dans leurs propres compartiments ! Jusqu'alors, il m'avait semblé que Tony était la personne la moins cloisonnée que je connaisse ; en tout cas, il s'en tenait désormais à deux compartiments seulement : d'un côté ce qu'il disait et ce qu'il faisait, de l'autre ce qu'il ne disait ni ne faisait. Mais j'ai eu l'impression que L. était le premier individu que je rencontrais à former un tout entièrement indivisé, et une impulsion me poussait à le capturer, comme on le ferait d'une créature sauvage qu'il est nécessaire de prendre au piège, tandis que je m'avisais dans le même temps que sa nature consistait à ne pas être capturé, et que je serais tout bonnement contrainte de m'incliner devant lui dans un état d'atroce liberté.
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La vérité ne réside pas dans une quelconque aspiration à la réalité, mais là où le réel se déploie au-delà de l’interprétation que nous en faisons.
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