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Critique de magalette


Un titre de la rentrée littéraire placé sous le signe de l'optimisme – quel titre engageant ! -présentant deux récits de femmes : leur vie, leurs choix, leurs amours, leurs défaites – à la NRF, cette collection que j'adore et qui occupe une grande place dans ma bibliothèque. J'avais lu Catherine Cusset il y a longtemps maintenant (Le problème avec Jane, Confessions d'une radine, La haine de la famille) et j'avais gardé un bon souvenir de sa plume et de son univers de romancière. Tout était donc réuni pour me plaire. Ma lecture a été rapide et sans heurts et je termine ce roman sans émotion particulière : ni dégoût, ni plaisir, une lecture un peu fade si je dois être franche. La construction du roman est assez simple : le récit de deux vies de femmes menées en parallèle – Eve et Clarisse – jusqu'à ce que Catherine Cusset nous en dévoile le point commun. Clarisse est une jeune femme libre et non conformiste vivant au jour le jour sans réelle attache, pour le simple plaisir de vivre, glanant les bonheurs de voyages en voyages et de bras en bras. Eve est un peu son contraire : installée dans sa vie new yorkaise avec son mari et ses deux enfants. le bonheur pour elle se construit et s'entretient. Deux visions de la vie très différentes mais qui ont chacune leurs écueils. Pour Clarisse, la violence et l'abandon des hommes, pour Eve, la routine et l'ennui. Ici, au final, point trop de salut pour ces deux femmes qui même lorsqu'elles s'émancipent des hommes, de la famille et des archétypes traditionnels ne trouvent pas réellement l'épanouissement attendu. C'est un peu sombre comme point de vue et peu en accord pour ma part avec la promesse du titre que je n'arrive pas à trouver « légitime » même s'il se justifie dans le récit ! Les hommes sont tous des personnages secondaires de l'histoire alors qu'ils sont au coeur des destins des deux femmes : le mari, le père, le violeur, l'amant, les fils. Des références avec notre actualité proche sont très fréquentes dans le roman : des attentats à l'incendie de Notre Dame, du confinement aux morts du Covid. le récit va un peu décoller sur la fin, fin que j'avais très largement anticipée et qui m'a laissée sur ma faim... Un peu « tout ça pour ça !» sera ma dernière pensée en refermant La définition du bonheur. Je suis donc allée la relire cette définition pour la confronter à mon impression finale de lecture. Bonheur : plénitude, satisfaction complète ou chance, hasard favorable. Dans ma tête, je refais une lecture rapide de la vie de Clarisse et d'Eve et me demande où résidaient ces états de plénitude. A quelles occasions la vie leur a envoyé des hasards favorables ? Cela me laisse songeuse : quel est le moteur de l'écriture d'un tel roman ? Que peut-il apporter à son lecteur ou à son auteur ? Je reste encore à y réfléchir !
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