AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hellrick


Roman estampillé thriller pourtant purement horrifique, voire bien craspec / gore par endroit, TROUPE 52 s'intéresse à une poignée de scouts aux tempéraments très différents partis camper avec leur "chef". Ils se retrouvent sur une île isolée pour trois jours de camping dans la nature sauvage canadienne. Tim Riggs se doute que "ses" scouts vont bientôt se trouver trop grands ou trop vieux pour participer à ce genre de virée. A quatorze ans, leurs priorités ont changés. Donc autant profité de cette dernière année. Et ce même lorsque surgit un type bizarre, émacié, voire squelettique, qui se dit affamé. Tim Riggs le laisserait bien à son sort mais lorsqu'on est médecin et investit des préceptes du scoutisme on se doit de porter secours à son prochain. Même lorsque celui-ci a été infecté par un virus mortel expérimental qui développe chez lui une faim insatiable.
Planqué sous le pseudo de Nick Cutter, l'auteur canadien Craig Davidson (auteur de DE ROUILLE ET D'OS porté à l'écran sous le même titre) livre un roman bien ficelé et efficace en dépit de quelques longueurs. Il eut sans doute été possible de dégraisser le tout d'une centaine de pages pour le rendre encore plus percutant. Néanmoins, dans l'ensemble, TROUPE 52 remplit son contrat, entre SA MAJESTE DES MOUCHES et un film comme "Cabin Fever", avec une construction habile (que l'auteur avoue humblement avoir repris de CARRIE de Stephen King) qui entremêle la ligne narrative principale avec des extraits de journaux, des commentaires, des interrogatoires menés à postériori, etc. Cela permet de crédibiliser un récit qui marque des points par la caractérisation soignée et fouillée de ses protagonistes (un petit côté STAND BY ME qui tourne mal?).
Fan autoproclamé de Stephen King et Dean Koontz (cela se voit), Davidson voulait leur rendre hommage avec un pur roman d'horreur, beaucoup moins littéraire et nettement plus violent que sa production habituelle. Conseillé par son agent il prend donc un pseudonyme pour cette joyeuse boucherie écrite en six semaines à base de vers parasites et de gamins rendus fous par la faim et la soif de sang. Inspiré par une exposition traitant notamment des fameux ténias, l'auteur imagine des créatures féroces et grouillantes qui dévorent leurs porteurs de l'intérieurs et les pousse à se nourrir toujours davantage…de tout et (littéralement) de n'importe quoi. Secouez le tout sur une île avec cinq gamins (dont un sérieusement dérangé du bocal) et un chef scout contaminé, sans espoir de s'en sortir (l'armée ayant placé la zone en quarantaine et tant pis!) et vous avez un bon roman d'horreur.
Sans verser dans les excès gore gratuits, l'auteur s'approche du splatterpunk par sa volonté d'en rajouter dans le cradingue: le bouquin pue la charogne, la décomposition, la merde et le vomi. Soucieux de plaire à son lectorat, Cutter déclare "plus j'en rajoute plus mes lecteurs aiment ça". Bref, malgré ses quelques défauts (on le répète mais ça traine un peu) voilà le parfait roman d'horreur pour l'été.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}