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Critique de AMR_La_Pirate


De Mélissa Da Costa, j'avais beaucoup aimé Les Lendemains
J'ai donc sauté sur l'occasion quand NetGalley a proposé Je revenais des autres

Un joli titre qui me rappelait un poème d'Andrée Chédid, d'ailleurs repris en épigraphe dans le roman…
Une intrigue qui illustre, en effet, ces quelques vers :
« Je revenais des autres chaque fois guéri de moi
A l'abri d'un sourire
D'un geste qui donnait champ
Des moissons d'une parole
Je quittais citernes et mirages du chagrin pour une sorte de bonheur
Le bonheur ? »

Une quatrième de couverture qui promet « le roman des autres, ceux qu'on laisse entrer dans sa vie, ceux qui nous détruisent mais surtout ceux qui nous guérissent ».

Pour moi, un mélange de grosse déception et d'intérêt pour certains éléments de l'intrigue.

J'avais choisi la version audio, lue par Aaricia Dubois, et ne peux que saluer la performance de cette narratrice qui a tenu la distance, proposé les bonnes intonations pour donner vie à ce roman vraiment TROP long (plus de quinze heures d'écoutes, environ 700 pages en version broché…).
L'autrice détaille tout, au détriment d'un véritable travail sur la psychologie des protagonistes ! Que m'importe la décoration du restaurant où se joue une scène de rupture ! Je ne veux pas savoir quel burger les personnages ont choisi dans le menu… Ni d'ailleurs comment et avec quel moyen de paiement ils ont réservé des billets de train, pour donner un autre exemple… Cela m'indiffère ! J'ai vraiment craqué face à la multitude de précisions insignifiantes qui n'apportent rien, servent de verbiage creux, de remplissage inutile…
J'ai vraiment failli abandonner ma lecture à maintes reprises… L'avantage d'un livre audio réside parfois dans le fait que l'on arrive à audio-lire en s'adonnant à toutes sortes d'activités annexes, comme la cuisine, le ménage, le jardinage… J'avoue que, pour ce livre, je n'ai pas mis en pause quand la hotte aspirante faisait trop de bruit, ni pour passer l'aspirateur, répondre au téléphone ou encore m'absenter de la pièce pour quelques minutes… Quand je me suis endormie le soir en écoutant, je n'ai pas non plus fait machine arrière pour retrouver le fil… Vous allez me dire que les détails de ma vie domestique ne vous font ni chaud ni froid et que vous ne comprenez pas pourquoi je vous en parle dans ma chronique ! Eh bien, c'est exactement ce que j'essaie de vous expliquer quant à mon ressenti.

Pourquoi ai-je persisté dans la découverte de ce pensum ?
À cause des parcours de certains personnages, des amitiés amoureuses compliquées entre jeunes hommes et jeunes femmes cabossées par leurs premières expériences dans la vie et pour « la couleur du blé » … Là, je ne suis pas très sympa avec vous, parce qu'il faut vraiment arriver à la fin pour comprendre cette allusion au Petit Prince de Saint-Exupéry. Je ne vois pas pourquoi je serai la seule à avoir souffert…

Oh… On me dit dans l'oreillette que je n'ai pas dit de quoi parle ce roman… Eh oui, la preuve en est qu'à trop délayer, on oublie l'essentiel… Une jeune femme de vingt ans, en rupture avec sa famille, est devenue la maitresse entretenue d'un homme marié. Quand submergée par le vide de sa vie, elle fait une tentative de suicide, son amant l'envoie loin, dans un village de montagne, pour qu'elle se reconstruise, qu'elle apprenne à vivre sans lui, pour préserver sa famille aussi. Ce roman est le récit d'un nouveau départ, le feuilleton d'un hôtel où vit une bande de saisonniers tous un peu abîmés par la vie, leurs amitiés, leurs doutes, leurs colères, leurs rancoeurs, leurs amours aussi.

Il paraît qu'il y a une suite, Les Douleurs fantômes
Là, à l'instant T, je dis « sans moi ! »…
Même si, quelque part, l'évolution de l'histoire d'Ambre et de Tim titille ma curiosité et mon émotion et me paraît impossible sur la durée.

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