Ainsi tourne le monde.
Tourne, tourne le zodiaque.
Ainsi tourne la fronde.
Tourne, tourne la casaque.
_ Ah ! Le trompeor a sonné le cor à s'en époumoner, tudieu ! Sans parler du tocsin ! Décrotte tes esgourdes ! (p. 22 )
Et j’sais pas quel est le plus dangereux en définitive : un félon ou un fidèle abruti ?
Et la jalousie, quand elle se nourrit d'images empoisonnées que l'esprit se complaît à inventer, donne souvent naissance à un nouvel individu. Plus aigri, plus mauvais, plus égaré, plus manipulateur. Une carapace qui, si en premier lieu le protège, finit pas s'écailler, faisant choir ces dépôts venimeux au tréfonds d'une âme jadis blanche, s'y mélangeant pour n'en donner qu'une pourriture qu'on ne peut plus sauver.
L'obscurité est une absence de lumière. La mort une absence de vie. L'ignorance est une absence de savoir. La solitude, une absence d'autrui. Ce qui ronge l'homme ce n'est pas le Mal. C'est le Néant.
Lorsqu’un roi assiège une ville, il prétend au trône.
Lorsqu’un homme séduit une femme, il prétend l’aimer.
Ainsi, femme et cité sont toutes deux catins.
On s’y engouffre une fois les défenses tombées.
Vous vous connaissez à peine tous deux, mais vous vous détestez déjà. Si vous aviez enconné la même catin, nul doute que vous chercheriez à savoir lequel la besogna en premier, lequel lui donna meilleur plaisir, lequel la paya le plus grassement et lequel la ramona le plus longuement avant de la lustrer de son huile de rein.
L'alcool et le pouvoir ont toujours suivi les mêmes lois.
Plus on en a, plus on en veut.
Mais rares sont ceux qui le tiennent.
_ Le conte du Serre-Nez vous dit-il quelque chose ?
[...]_ J'aime ce genre d'histoires, chancelier. Je les aime, car elles courent sur les siècles et dans la bouche du peuple avec un élan badin de morale et d'imaginaire alors qu'elles possèdent de véritables origines historiques, bien souvent oubliées.
L'architecte était homme d'une hardiesse digne de celle d'un pigeon fuyant le marmouset qui lui court après.