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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
- REJOUISSANT! -

"Ses 14 ans ont façonné ses hanches et fiché une cible sur sa silhouette".

"A-t-on, sans le préméditer et même en le redoutant, cousu sur eux leur habit d'amoureux avec le même fil émoussé qui a déjà raccommodé nos frusques ?"

J'ai pour habitude de revendre mes livres après les avoir lus: les livres, c'est encombrant et "conserver" crée une dette de ménage qui sera à charge, souvent, d'autres que soi. de surcroît, j'ai la quasi certitude que je ne rouvrirai pas 95% des livres que j'ai lus. Alors, je fais tourner: revente, dons, boîtes à livres,...Bref, je vire!

Sauf pour mes coups de coeur, pour ces livres que je suis certaine de relire, ceux (les pauvres) que je n'ai pu m'empêcher de crayonner, d'annoter, de martyriser sur l'autel de l'enthousiasme, de l'émerveillement ou de l'érudition.

"La gosse" est de ces livres-là et va bientôt prendre la navette en direction de mon (petit) mausolée littéraire car, non seulement il est acquis que je le relirai, mais il est certain que je le ferai lire à ma fille, car " j'ai compris que c'est ce qu'il s'est passé en un peu moins de vingt ans, la Terre s'est réchauffée, plus de pelle et de seau moins de cris, mais deux femmes qui prennent soin l'une de l'autre. Tourner les talons mais toujours revenir sur ses pas. Et ça, ma fille, ma gosse, ma douce, mon incendie, ma Sasha (Victoire), tu le diras à ta fille et à la fille de ta fille".

C'est drôle, impertinent, désopilant, insolent, piquant, tranchant, émouvant, sincère, ça vient des tripes et ça touche le coeur. Ça déménage et ça remue!

Etre la mère d'une fille, ce n'est pas une aventure banale et Nadia DAAM, avec humour et intelligence, interroge la transmission, le passage de génération, la mue de la mère pas toujours en phase avec celle de la fille, cette dissonance qui, parfois, détonne, mais cette tendresse qui, toujours, raccommode. On crée ce lien si particulier comme une araignée tisse sa toile, jour après jour, millimètre par millimètre, en improvisant, souvent, en acceptant de lâcher prise, parfois, en ayant l'audace de faire le pari de la confiance, celle qui fait lâcher les dernières digues de la parentalité inquiète pour laisser le papillon s'envoler.

Avec beaucoup d'intelligence, fardée avec pudeur sous une bonne couche d'ironie et de second degré, l'autrice aborde les grands thèmes qui agitent les consciences des mères, et beaucoup se reconnaîtront car ces questionnements sont universels, au fond: qu'est-ce que je souhaite transmettre, comment le transmettre, suis-je trop ou pas assez, comment "ma gosse" me voit-elle, suis-je un modèle ou le chemin à ne pas suivre, suis-je à la hauteur de ses chagrins et de ses joies, à la hauteur de ce projet que j'ai accueilli, assise sur la lunette des WC, les yeux un peu humides rivés sur un symbole mathématique fiché dans un petit bâtonnet banc/bleu, de "créer" un être humain?

Je ne saurais que trop vous enjoindre de foncer chez votre libraire préféré pour vous procurer cette petite pépite, ce petit guide de survie à destination des mères un peu foutraques à l'armure d'acier mais au coeur de guimauve, conscientes que "le plus difficile dans la maternité, c'est cette inquiétude intérieure que l'on ne doit pas monter (A. Hepburn)".

Car, chacune le sait, on ne nait pas mère, on le devient. Toute sa vie durant.

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Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une obsession lecture. Un livre que je n'avais pas (dans ma PAL de 400 livres…) et qui m'attirait énormément. J'ai acheté ce livre et j'ai attendu le moment qui me semblait le meilleur pour le lire… Et waaaah !
Il s'agit du livre « La gosse » de Nadia Daam. Je « connais » l'autrice de l'émission « Les Maternelles » que je regardais lors de mes 3 alitements (enfin mes 3 grossesses…).
Je n'ai pas lu la 4e de couverture : l'autrice, le titre et la couverture m'avaient déjà convaincue.
J'ai encore plus aimé ce livre que ce que j'espérais. Je l'ai dévoré en une soirée. @nadia_daam_ nous attire dans son livre dès les premières lignes entre un sujet fort et difficile et une écriture que j'ai adorée. C'est juste, c'est cru, c'est drôle. On va suivre la vie de l'autrice en tant que maman. Avec les moments difficiles et les moments plus joyeux. Avec toutes les incohérences qu'une vie de maman peut avoir. Toujours bien faire, quitte à dire quelque chose un jour et tout le contraire le lendemain.
C'est un livre sans chichi : l'autrice ne dit pas que tout est beau tout rose et elle ne dit pas non plus que c'est très difficile. Et pourtant, elle aurait pu avec ce qu'elle a vécu. C'est un livre qui m'a fait du bien. La perfection n'existe pas, on essaie toujours de faire pour le mieux même si parfois on fait comme on peut.
Je vous le conseille totalement !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, d'une part parce que Nadia Daam raconte son histoire avec beaucoup d'humour et de naturelle, et d'autre part parce que c'est un récit avec des anecdotes authentiques.
Depuis que je suis maman j'aime beaucoup lire le regard d'autres femmes sur la maternité.

Nadia Daam élève seule sa fille adolescente, et elle nous raconte leur vie à deux ainsi que son lien à la maternité.
Ses joies, ses doutes, ses tentatives de garder une vie de femme, ses idéaux mais aussi ses peurs, et ses enguelades.
Certains passages sont émouvants, d'autres m'ont questionné sur la maman que je serai quand ma fille sera adolescente.

L'écriture est simple, la lecture est fluide mais surtout vivante et décomplexée, c'est une de ces lectures qui fait du bien.
On est loin de l'image de la maman parfaite et c'est ça qui m'a plu, car dans son texte il n'y a ni mensonges, ni faux semblants, et encore moins de morale.
Un joli coup de coeur !
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Le récit commence par la perte du père pour cette gosse qui n'est même pas adolescente. Nadia Daam expose alors chapitre après chapitre, morceaux de vie après morceaux de vie, l'éducation d'une fille, sa fille, les questions et les drames. L'impuissance, l'impatience puis la tendresse. Les rires, les échecs et sa propre enfance racontée en filigrane. On se construit d'une somme de moments de vie, de convictions et d'expériences qui ressortent à la venue d'un enfant.

C'est beau et tendre, dur et rude mais si lumineux. C'est la vie.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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On suit l'autrice qui se confit sur l'enfance puis l'adolescence de sa fille d'aujourd'hui 18 ans.
La difficulté de l'élever seule, son père étant décédé, la différence entre sa propre adolescence et celle de sa fille, comment allier sa vie de femme et de mère, et surtout ses interrogations comme "est on aussi" pénibles " que nos propres parents ? "est ce plus facile d'élever une fille quand on est féministe ?", "tombe t on dans les mêmes travers que la société impose ?".
Finalement, Nadiam Daam nous rappelle, non sans humour, que le temps passe vite et qu'il faut profiter des moments qui pour la plupart ne reviendront jamais et qu'on fait toutes et tous comme on peut suivant le bagage qu'on a reçu.

Livre doux et touchant.
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Mon amie d'enfance me demandait si dans un livre je préférais l'histoire ou le style, si, ce qui était le plus important pour moi, était les personnages et la construction ou bien l'écriture. Je n'ai pas su quoi répondre. A chaque livre, j'aime des choses différentes. Je ne sais pas toujours ce qui me touche, si c'est un personnage ou un lieu, un moment, une écriture, l'époque, le sujet, le langage, le suspens, l'érudition ou encore les sentiments.
La petite voix qui fait que l'auteur-trice me parle à moi.

La langue de Nadia Daam est celle issue de ses tripes et de sa vie mais ne vous fiez pas à son allure de langage parlé, le livre est parsemé de mots compliqués, de mots dont j'ai du chercher le sens, la clé.
L'histoire est la sienne, celle d'une mère aux côtés de sa fille unique mais ne vous fiez pas à ce sujet aux airs de déjà-lu, le livre est une plongée méthodique et exhaustive dans l'univers de la maternité, d'une précieuse sincérité.

Les auteur.trices aussi vraies et aussi justes ne sont pas si courant.es : ceux.elles qui débusquent nos pensées inavouées, à nous les mères, pour les analyser et leur donner ce caractère d'universalité. Nous rassurer.
La langue de Nadia Daam est celle de la vie, de sa vie, de son amour immense pour La gosse, celle dont le père est mort. Ce père dont elle était séparée. La langue des familles à inventer, chaque jour, sans répit.

Ce livre est un un coup de poing, une porte ouverte sur l'appartement d'une mère et de sa fille qui grandit. Une mère qui doit prendre les décisions, donner les conseils, consoler, encourager, guider. Qui peut aussi réprimander, s'exaspérer, le regretter. Mais qui aime toujours, tous les jours.
Dans le podcast de Lauren Bastide « Folie douce », Nadia Daam raconte combien sa fille aujourd'hui est fière que sa mère ait écrit un livre sur elle. Elle peut, La gosse. Il est une preuve d'amour immense et bouleversante.

instagram @mesmotsdanslesleurs

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Un texte rempli de punchlines décomplexées, justes, drôles, brillantes, émouvantes !Une évidence! Coup de coeur !

Dans ce livre, Nadia Daam met en valeur un des personnages les plus complexes qui soient : la fille adolescente. Avec un regard à la fois tendre et percutant, elle aborde sans filtre ce qui fait sa vie de mère : les joies, les doutes sans oublier les engueulades et les frustrations.
Parce que sans l'avoir vécu, impossible d'imaginer ce qu'est de partager sa vie avec une femme en devenir, qui triture encore son doudou en voulant nous apprendre la vie (cf Tiktok). Ce qui offre de savoureux moments.

Là où le texte est merveilleux, c'est qu'il est d'une redoutable qualité d'écriture. L'autrice sait jouer avec les mots pour faire passer des émotions évidentes à travers des illustrations langagières inattendues ! (ex : Un club si fermé des transclasses, avec pour oracle Édouard louis, et comme sésame le seul fait d'avoir eu des parents non imposables et du faux Coca-Cola dans le frigo. )

Nadia Daam passe au crible son statut de mère, d'ex-ado aussi, avec une acuité et une capacité d'autodérision délicieuses. Et salvatrice aussi ! Il est toujours courageux de poser à plat sur le papier des sentiments qui heurtent la vision traditionnelle de la mère de famille (qui aurait bien fini la dernière part de gâteau au chocolat, merde, arrosée d'un fond de rosé of course).

Dans cette tonalité décalée, l'autrice interroge les origines, la transmission (consciente ou non), et ce qui se joue dans cette relation unique et sans cesse mouvante entre une mère et sa fille.

Là où je l'admire, c'est que forte de ses qualités comme de ses défauts, elle ose avec courageuse offrir ce livre à sa fille en y mettant toute son honnêteté et avec la puissante volonté de ne rien lui cacher. Bravo.

Bilan :
Dans ce texte, Nadia Daam met tout le foutraque d'une mère avec le brio d'une esthète du langage. C'est une pépite à découvrir, que je relirai avec délectation.
Vous le savez déjà, mais c'est bon de le rappeler : chacune d'entre nous fait du mieux qu'elle peut, et comme elle peut !
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Epatée par cet ouvrage, qui aborde la relation mère-fille, 2 générations différentes, 2 mondes socio-culturels différents, avec l'amour et l'ambivalence de la maternité, les affres de l'adolescence, les épreuves de la vie, à travers des questionnements et constats honnêtes qui feront écho à beaucoup de mamans. Magnifique !
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J'ai adoré ! Les mots sont justes, tout comme le ton. le lien avec l'enfant, la maternité, la responsabilité, tout ce qu'on ne nous avait pas dit avant, quand on élève seule son enfant, un duo au quotidien parfois lourd mais qu'on regrette quand l'enfant s'émancipe.
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