Je m’appelle Fatima Daas. Je suis censée porter un nom pacifique. Je crois que j’ai sali mon prénom.
Nina, elle ne t'a pas donné assez, mais elle t'a offert sa fragilité. Et c'est ça, la confiance, Fatima.
« Je m’appelle Fatima .
Je suis une petite chamelle sevrée.
Je suis la mazoziya , la dernière .
La petite dernière .
Avant moi , il y a trois filles .
Mon père espérait que je serais un garçon .
Pendant l’enfance , il m’appelle « Wlidi » , mon petit fils » …
Ma mère n’est pas qu’une simple femme au foyer, pas qu’une simple mère au foyer, pas qu’une simple mère.
J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne.
Je crois que je communique mieux qu'avant. J'arrive à dire "Ça me fait plaisir que...", "Merci pour...", "J'ai aimé passer du temps avec toi..". Mais j'ai encore l'impression d'en dire trop. Parfois, j'exprime mes émotions avec distance et retenue. Parfois, ça ne donne rien. Parfois, je me bloque. Je me tais. Parfois, je parle trop.
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En Algérie, la France, c'est à la fois un sac à merde et le paradis. (page 158)
je crois que c'est terrible de dire « je t'aime ».
Je crois que c'est aussi terrible de ne pas le dire.
De ne pas réussir, s'en empêcher.
Je m'appelle Fatima.
Je recherche une stabilité.
Parce que c'est difficile d'être toujours à côté, à côté des autres, jamais avec eux, à côté de sa vie, à côté de la plaque.
J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne.