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Critique de Polaramateur


Un vétérinaire apprend que son beau-frère a été assassiné en Thaïlande. A la demande de la famille, il est chargé d'aller rapatrier le corps et, de fil en aiguille, il se met à la recherche de la vérité. Il apprend que l'arme qui a été utilisée pour l'assassinat a servi également à Paris dans un quartier qu'il a fréquenté étant jeune.
C'est formidable quand même qu'on puisse expliquer avec les expertises balistiques qu'une arme a servi sur deux continents différents. Et comment a-t-il transité entre les deux pays ce pistolet « Glock » en question ? Cher lecteur, eh bien parce que c'est « une arme fabriquée pour partie en polymère qui de ce fait est difficilement détectable lors des contrôles (p.85) ». Il est vrai qu'au départ des aéroports français, les contrôleurs sont particulièrement incompétents pour laisser passer toutes les parties métalliques de cette arme (pièces mobiles et canon) qui représentent au moins 75 pourcent de son poids… Soit.
Très au point sur la dénonciation des maux récurrents de nos sociétés, le récit pêche par une absence criante d'action. On me dira, tu n'y connais rien, car l'essentiel ici est la contestation. Mais que faisait Jean Patrick Manchette, qualifié comme maître du néo-polar (donc notamment celui qui s'intéresse à la contestation politique) dans « La position du tireur couché », si ce n'est privilégier l'action ? Ici on a affaire à une litanie de constatations au sujet de la corruption, de l'influence des extrémistes musulmans dans les quartiers périphériques parisiens etc…, sous couvert d'une histoire policière, dont l'épilogue va être un pet de souris tombé du ciel. Heureusement notre vieux baroudeur évoque des solutions, comme exiler dans nos campagnes les revendeurs de drogue au même titre que les fichés « S ». Voilà qui va faire plaisir à nos agriculteurs… D'un autre côté, si on remplaçait la culture des céréales par celle des plantes opiacées, gageons que cela faciliterait sans doute l'abandon de l'usage des pesticides, soit, comme on dit maintenant, une solution « win-win ».
Un roman alimentaire donc, que nous payons 18,50 euros, le prix de quelques tarpés.

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