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Citations sur Ma maison de guerre (5)

Le rire viendra comme une décharge de sable/dans tes semelle.

L'écriture, l'art, consistent pour moi à embrasser l'être d'un même regard, du plus petit au plus grand, pour instaurer une autre façon d'être ensemble. Sortir du rapport de force et de domination pour entrer dans un rapport d'amour où l'autre est la condition même de mon existence...

Le poète, c'est comme un animal aux aguets. Donc, être poète, c'est être éveillé au monde.
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La vie c’est peu de chose, on la prend trop au sérieux. Tout l’or du monde n’effacera pas une parole de travers. On ne se construit jamais en se battant contre l’autre. Être dans un compagnonnage avec tout ce qui nous entoure, de la poussière jusqu’à la transcendance. Nous aimer au-delà de l’espoir.
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Je me sabote le portrait en direct
face à la police nationale
dans une pénurie de transe
qui ne peut même pas me cacher
avec ses képis de paille
un serpent à travers mes alphabets
pour me tailler l’image
l’agrafer comme une sentence dans le regard
qui ne peut sortir d’aucune tête
mais peut vider de leurs cases
oiseau de proie, mouche et moucheron
qui provoqueront une envolée de béquilles
sous les ailes de dieu
pour que pousse un tort
à mon prochain
qui puisse me dessiner une voix
au moins, le bas de son profil
pour que je perde trois fois de temps
dans trois fois de langues
et me rabattre sur la prochaine abstinence
dans cette symétrie déficiente
dans cette atroce dépendance
de mon verbe à ma tête
de ma tête au trou
par où sort votre verbe
une serpente noire, fille de proie
passe-front, passe-muraille
ce qui va droit au cœur
les parvis de la charité
qui se doublent d’un chasseur d’eau trouble
pour descendre de l’orée de ces failles vers les gueules que j’aboie
une ligne qui se brise dans l’avidité de la gueule prochaine
mon dieu défigurant
une bouche, une promesse
à l’abri des regards
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J’aurais voulu habiter la statue de la liberté, la jungle qui est dans sa tête
Les tortues, les léopards, les éléphants qui sont sur l’herbe au-dessus de sa tête
En vrai, la statue de la liberté est un dragon
Un dragon caméléon qui pousse sur toutes les balles perdues
Moi, je suis une balle perdue qui n’arrive pas à se retrouver parmi les autres
Une balle perdue qui se couvre de ton ombre
Moi, je suis une balle perdue qui frappe la joue diablement belle de la dragonne,
Une balle de rumeur dans un bol de riz que je tiens sous ton nez
Une balle perdue qui me prend pour ton oeil; me presse contre ton cou
comme un dé à rejouer entre tes seins
Une balle dans les prés, dans les jungles de ta statue
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Nous sommes des êtres en devenir ; je suis tendu vers cet accomplissement de l’être : l’écriture c’est le compagnonnage pour moi. Je serai comptable de mon propre accomplissement. Il faudrait arriver à se regarder sans concession.
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