Citations sur L'autre moi-même : Les nouvelles cartes du cerveau, de .. (115)
La subjectivité n'est pas requise pour qu'il existe des états mentaux, mais seulement pour qu'ils soient connus de façon privée.
... ce n'est que lorsque l'esprit a développé le langage et s'est mis à parler qu'on a pris connaissance du fait qu'il existait des esprits.
Une instance connaissante, quel que soit le nom qu'on veut lui donner - soi, expérimentalement protagoniste -, doit être engendrée dans le cerveau pour que l'esprit devienne conscient. Quand il y parvient, alors la subjectivité suit.
Les propriétés de l'esprit, qui plus est conscient, semblent si radicalement différentes de celles de la matière vivante et visible qu'on peut se demander comment un processus - l'esprit conscient - s'imbrique dans l'autre - des cellules physiques vivant ensemble sous forme d'agrégat appelés tissus.
Toutefois, dire que l'esprit conscient est mystérieux - il l'est bel et bien - ne signifie pas que ce mystère soit insoluble. Cela ne veut pas dire que nous ne pourrons jamais comprendre comment un organisme vivant doté d'un cerveau développe un esprit conscient.
Le rôle que joue le tronc cérébral dans l'état de veille est li" à la valeur naturelle de chaque situation présente. Spontanément et inconsciemment, le tronc cérébral répond à des questions que nul ne se pose, du type : jusqu'à quel point la situation compte-t-elle pour celui qui la vit. La valeur détermine l'émission et le degré de réponses émotionnelles à une situation et à quel point nous devons être éveillés et attentifs. L'ennui exerce des ravages sur la veille, mais les niveaux métaboliques aussi. Nous savons tous bien ce qui se passe pendant la digestion d'un gros repas en particulier s'il contient certains ingrédients chimiques comme le tryptophane, libéré par les viandes rouges.