Ce n’est pas le tout d’être heureux. Encore faut-il que les autres ne le soient pas.
(Jules Renard)
Ce qui le rend malade c’est autant l’argent qui lui manque que l’argent de ceux qui en ont trop. Ce n’est pas de payer trop d’impôts — c’est de penser que les gros n’en payent pas assez.
Ah ! bourgeoisie vitupérée par les enfants de bourgeois en pays bourgeois ! Combien d' "intellectuels de gauche" qui sucèrent le biberon de la bourgeoisie n'ont que le mot de prolétariat à la bouche mais s'empressent, dans un débat télévisé, de parler de "cinéma de concierge", de "peinture de concierge", de "littérature de concierge", sans penser un instant que leur gardienne les entend et qu'elle n'est pas dénuée d'intelligence ? Petits prolétaires surréalistes très au-dessus du rez-de-chaussée sans doute...
Les Français veulent l’égalité, et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la veulent dans l’esclavage.
(Alexis de Tocqueville)
Curieux peuple que l'on peut à la fois aimer et détester, comme lui-même adore et déteste l'argent, célèbre l'aventure et cultive la sécurité, vomit la bourgeoisie et s'embourgeoise chaque jour davantage, vante l'hospitalité et n'ouvre sa porte à personne. Son souci d'égalité peut être louable mais, par moments, je le trouve moins porté à rêver de prospérité universelle que de pénurie bien répartie.
— Voulez-vous que je vous dise ce qui va me rester quand j’aurai payé le percepteur, les taxes et tout le bazar ? Quoi ?… J’aime autant ne pas vous le dire. Les yeux pour pleurer ! Une misère ! C’est tout juste si je n’en serai pas de ma poche !
Les Français, qui détestent par-dessus tout être pris pour des imbéciles, se méfient des gens trop intelligents. Surtout pour sept ans. L’histoire de l’Elysée prouve à l’évidence que la France a été le plus souvent rassurée par la médiocrité qu’emballée par le génie.