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Critique de bwarnas


Edition originale : 2007

Temps de lecture :
un peu moins de 8h00 pour un lecteur moyen (300 m/m)

Un mot sur l'auteur : Maurice Georges Dantec est un auteur Canadien d'origine française né en 1959 et mort en 2016. il est connu pour ses polars mâtinés de science-fiction ainsi que pour ses prises de positions radicales (il se disait « catholique - royaliste » et était farouchement opposé à la religion musulmane et plus particulièrement ses dérives intégristes).

Synopsis : il s'agit non pas d'un roman mais de trois courts romans (ou longue nouvelles…)


Que faut-il en retenir ?
Dantec se considérait comme un auteur d'Amérique du nord. On retrouve effectivement le style « sériel et chronique » d'un Ellroy ou d'un Burroughs.

Les trois textes n'ont que peu de liens entre eux.

Des trois textes, le premier me paraît à la fois le plus accessible et le plus abouti. L'histoire touchante de cet « extra-terrestre » qui à décidé de trahir les siens pour sauver une petite fille du world trade center lors des attaques du 11 septembre, offre de beaux moments (et ce, même si la fin à rebondissement a déjà été vue/lue mille fois).

Le second texte tient un bon sujet : une machine a écrire tape durant la nuit ce que le narrateur à vécu la journée. Malheureusement le traitement « stylistique » est tellement exagérément pompeux que le thème se dilue pour finalement n'être plus qu'une bouillie confuse.

Le troisième texte est une succession quasi continue de toutes les tortures les plus violentes. Une liste à la Prévert de sévices physiques que le narrateur décrit avec force détails. Sur le fond, à nouveau, l'idée est digne d'intérêt : quels sont les limites de la tolérance face à la violence ? le pardon ? Celui de la société, celui des individus ? le narrateur choisit d'opposer la violence à la violence. Aucune tolérance pour le journaliste faisant acte de complaisance vis à vis de l'intégrisme djihadiste ; aucune tolérance pour la star de cinéma qui n'a de considération que pour elle-même… tout cela avec le soutien / l'aval du public friand de cette télé-réalité débile et ultra-violente que le narrateur diffuse sur internet. OUI MAIS, encore une fois, c'est bien difficile à lire (outre la cruauté parfois insoutenable des sévices) du fait de la « lourdeur » stylistique, usant à outrance de répétitions (de redondances serait plus adapté) d'inversions (du genre « je vis pour manger / je mange pour vivre ») et de phrases pseudo-métaphysiques…


Pour conclure :
un avis assez mitigé ma foi… en effet, il y a vraiment de belles idées et (parfois) des pensées profondes parées de belles tournures. Hélas ! Ces petits diamants sont trop souvent enfouis dans un galimatias logorrhéique vaguement ésotérique dont la lecture est éprouvante. Loin d'être le meilleur Dantec… et à ne conseiller qu'aux masochistes littéraires.
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