Si ce roman est un hommage à "
L'étranger " d'
Albert Camus, il répare, surtout, une sorte d'injustice, car il donne une identité à la victime, " l'arabe " du célèbre roman, dans lequel le héros était Meursault, l'assassin. Il aborde l'héritage complexe de la langue, la colonisation française, l'évolution du pays après l'indépendance, la montée de l'islam en Algérie. Les deux livres se répondent magistralement, la lecture est jubilatoire. Lorsque Haroun nous parle de son frère, on oublie rapidement qu'il parle d'un mort de fiction. Toute l'oeuvre de Camus est omniprésente, on perçoit toute l'admiration que lui voue
Kamel Daoud qui tient sur les religions des propos très courageux.
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